Ce vendredi, la présidente du Sytral a présenté l'état du réseau TCL après la crise du coronavirus COVID-19. Les pertes déjà importantes pourraient se creuser durant cette décennie.
C'est un coup d'arrêt après des années où la croissance de la fréquentation était inédite à Lyon. Ce vendredi, la présidente du Sytral, Fouziya Bouzerda, a présenté la situation financière de la collectivité après la crise du coronavirus COVID-19. Le confinement, puis une fréquentation qui repart progressivement ont entraîné des pertes financières importantes. Ces dernières sont évaluées à 165 millions d'euros (pertes de recettes et d'une partie du versement mobilité des entreprises). Dans ce contexte, le Sytral va faire une demande de compensation à l'État, en espérant obtenir une réponse favorable.
Les voyageurs commencent à revenir sur le réseau qui tourne désormais à 100 %. À ce jour la fréquentation tourne autour de 60 %. "Sur juin, les abonnements reviennent à 50 % des ventes d'avant le confinement, le niveau est identique pour les tickets, on est sur une reprise", confie Fouziya Bouzerda.
820 millions de pertes sur la décennie.
Néanmoins, la crise aura un impact durable. Selon Fouziya Bouzerda, sur le plan 2020 - 2029, à cause du coup d'arrêt de la croissance, les pertes pourraient monter jusqu'à 820 millions d'euros, 245 millions pour les recettes, 575 pour le versement mobilité des entreprises. "En considérant qu'on revient à 100 %, et pas 110 %, voire plus, on impacte la dynamique des recettes, on espère se tromper", explique la présidente.
Ces pertes peuvent-elles impacter les investissements ? Fouziya Bouzerda reste confiante : "on avait envisagé un plan de mandat à 2 milliards, il va falloir emprunter un milliard d'euros pour continuer les investissements majeurs en tramway, métro, je pense aussi à l'axe A8 et sa ligne de rocade, il faudra toujours assurer l'offre. Cette décision appartiendra au prochain exécutif". Si les TCL ont dû faire face à une crise majeure, leur rôle d'épine dorsale des mobilités métropolitaines reste toujours aussi incontournable.
Les transports de masse n'ont jamais été "l'avenir". Les transports en commun doivent être réinventés par des unités plus petites, par une réimplantation des lieux d'habitations à moins de 5 km du travail pour que les déplacements à vélo soient la norme.
Les transports en commun ne sont que le sommet de l'iceberg.
Bonjour,
Abolition de la monnaie, vous avez raison, ... mais partiellement : Il arrive que le vélo "de masse" grignote plus de parts à la MARCHE qu'à la voiture, certains exemples étrangers à l'appui : Cliquez http://www.epomm.eu/tems/ sur les grandes villes hollandaises, ou Copenhague, et comparez aux parts modales respectives des voitures, TC, vélos et piétons à Lyon.
C'est peut être plus dans les secteurs où la voirie est largement dimensionnée pour les voitures qu'il faut des aménagements cyclables qui réduisent ces surface automobiles
Les déplacements et plus précisément la mobilité en TC sont stratégiques pour Lyon sa métropole et les communes en grande couronne. Les pertes financières occasionnées par l'épidémie du COVID-19 devront être pour partie compensées par des dispositifs à la charge de l'état. Le développement des transports doit impérativement continuer à se faire sur la même dynamique qu'avant la crise.
165 millions d’euros, c’est 165 euros par personne. vous êtes 4 dans votre foyer? vous paierez 660 euros. pensez à ce que vous feriez avec cette somme.
Vous vous payeriez 5 mois d'abonnement aux TCL, à peu près.
Bonjour
Florent Deligia, sur 2020-2029 il ne s'agit pas exactement d'un Plan de Mandat (qui dure 6 ans et sera voté par le futur Sytral sorti des élections),
mais d'une période décennale utilisée par le SYTRAL lors du Débat d'Orientation Budgétaire qu'il tient en novembre ou décembre de chaque année (comprenant une récapitulation des dix ans écoulés et une prospective sur les dix à venir)
Le Sytral a - j'imagine - rebattu ses cartes, le DOB établi en Décembre 2019 a bien sûr été torpillé par la crise et ses conséquences, et il est devenu bon à mettre à la corbeille.
Les transports en commun sont évidemment une solution parmis d'autres. Le retour de la masse globale clientèle se fera en Novembre. Les facteurs reprises économiques industrielles, les cercles scolaires, les mouvements civiles traditionnelles ainsi qu'une confiance, du moins une non méfiance, virale, redonneront la priorité à ce type de transport bien moins polluant et destructeur. Croire en un avenir de transport basé sur uniquement un mode de transport individuel n'est absolument pas raisonnable. Ce dernier est polluant par ses achats, maintenance et consommables. Le transport en commun reste le moyen le plus raisonné et le moins dévastateur pour une ville aussi vivante, vivace, productive et commerçante comme la nôtre.