On le répète. A l'envi. La région Auvergne-Rhône-Alpes est la plus touchée par la 2e vague de l'épidémie de coronavirus. C'est la région où, à l'instant t, le virus circule le plus. C'est la région où la pression, et de loin, est la plus forte dans les hôpitaux. Mais il y a aussi, enfin, des petits signes d'amélioration.
Les bilans, chaque soir, sont mauvais dans la région depuis un mois, depuis le 15 octobre et la brute envolée de l'épidémie dans la région. De plus en plus de cas positifs, de plus en plus de malades dans les hôpitaux de la région, des réanimations saturées...
Ce vendredi soir, enfin, un peu de positif, enfin un peu d'amélioration. Déjà, le taux d'incidence, indicateur clé, commence enfin à baisser. Il détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours sur un territoire donné. Enfin, il baisse dans la région. Il s'établit par exemple à 698 dans le Rhône ce vendredi, contre à plus de 900 au pic. Ou à 855 dans la Loire contre plus de 1200 au pic. C'est encore très haut, "trop" haut, mais c'est mieux. Les effets du confinement commencent, enfin, à se faire ressentir. A titre de comparaison, ce taux d'incidence est "seulement" de 292 en Ile-de-France, "seulement" de 403 en PACA, et de 699 en Auvergne-Rhône-Alpes.
Un plateau haut semble s'installer, pas un pic
Dans les hôpitaux, la situation reste préoccupante. Avec 828 personnes en réanimation des suites du covid-19 dans la région (pour 559 lits de réanimation pour toutes les pathologies en temps normal...). Dans les hôpitaux, si on ne constate pas encore de baisse, une sorte de plateau haut est en train de s'installer. Avec 6774 patients covid hospitalisés dans la région lundi, 6807 mardi, 6888 mercredi, 7006 jeudi et 6910 vendredi. La nette hausse de ces 3 dernières semaines est stoppée. Mais le Rhône est le département de France avec le plus de patients covid dans ses hôpitaux.
Alors il faut rester prudent, très prudent. Notamment en réanimation, où la tension est toujours forte. C'est simple, près de 1200 lits de réanimation ont été "armés" dans la région pour soigner tout le monde, contre "559" en temps normal. 830 patients suivis pour covid-19 étaient en "réa" dans la région lundi, 821 mardi, 833 mercredi, 844 jeudi et 828 vendredi. A ceux-là s'ajoutent tous les patients non covid.
Ce plateau haut peut éviter la saturation
Une forme de plateau qu'il ne faut pas surinterpréter. Car tous les jours, environ 15 patients de la région sont transférés dans toute la France pour libérer des lits de réanimation. Ils sont donc "décomptés" des lits occupés dans la région. Le directeur des hôpitaux lyonnais, des HCL (Hospices civils de Lyon), évoquait pour Lyon Capitale mardi ce fameux "plateau". Un plateau haut à obtenir au plus vite pour éviter la saturation. Un long entretien à lire ICI.
Surtout, le solde (patients entrants / patients sortants -patients décédés) tend à se stabiliser car encore 120 décès sont à déplorer, du covid-19, ce vendredi dans la région. Soit plus d'un quart des décès français. Ne pas oublier non plus que 553 personnes ont été hospitalisées juste dans la région ces 24 dernières heures des suites du virus. Que de nombreuses autres vont encore être hospitalisées demain et ces prochains jours (c'est inéluctable vu le taux d'incidence encore élevé). Le virus est encore partout dans la région.
Le bilan ce vendredi 13 novembre au soir dans les hôpitaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes :
- 6910 personnes hospitalisées (-96 en 24h)
- 553 nouvelles hospitalisations en 24h
- 828 personnes dans les services de réanimation (-16 en 24h)
- 80 nouvelles admissions en réanimation
- 120 nouveaux décès en 24h
- 3844 décès cumulés dans les hôpitaux de la région depuis le début de l'épidémie
Lire aussi : Coronavirus : à Lyon, la stratégie des hôpitaux pour éviter saturation et "médecine de catastrophe"
Il ne faut jamais se réjouir face à cette crise.
Tout article tel que celui-ci invitant à voir le bout du tunnel est dangereux.
Il convient par prudence, pédagogie et lucidité de ne JAMAIS interpréter les chiffres.
Il y a une petite poignée de semaines n’importe quel média américain aurait pu dire mot pour mot ce que vous écrivez.
Aujourd’hui ils n’ont jamais eu autant de cas.
Vos propos sont dangereux.
Faire croire que cela s’améliore est tendancieux. Et faux dans la mesure où cela n’est qu’un effet.
Un effet PROVISOIRE.
DONC :
Par pitié cessez ces articles qui ont mené à des centaines de morts dans les hôpitaux à force de faire croire que la situation peut “S’AMÉLIORER”.
Soit, les chiffres n'ont aucun sens si nous ne les relativisons pas par rapport à un contexte et une norme.
Mais c'est vrai dans les deux sens. Si le gouvernement stoppe l'économie pour 30 000 morts alors pourquoi il n'interdit pas de fumer dans toute espace publique y compris la rue? Le nombre de morts par cancer du poumon est du même niveau, facile à vérifier. Et je ne parle pas de l'impaçt des mégots sur l'ensemble de l'écosystème.
La vérité est que le gouvernement panique pour sa responsabilité pénale à court terme et ne se souci guère des conséquences à moyen terme: impact des masques sur la santé, décrochage scolaire, crise économique et sociale
Il est certains que la pauvreté et la prise inévitable du pouvoir par des extrémistes dans quelques années amènera bien plus que 10% de surmortalité sur une année. Pour ceux qui peuvent encore, apprenez des langues étrangères et fuyez ce pays qui n'est plus qu'un concentré de vieillards ( dans l'esprit) et de oisifs ( certains trouvent le chômage partiel très sympa je l'ai entendu 🙈)