Coronavirus à Lyon : la circulation du virus en baisse dans la région, le point ce lundi

D'après les dernières données dont nous disposons, la circulation du virus est en baisse dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le taux d'incidence reste supérieur à 200 uniquement dans le département du Rhône, où la situation est stable. Décryptage ce lundi matin.

Comme attendu, le variant anglais explose dans la région. Il représente environ 60% des cas positifs actuellement en Auvergne-Rhône-Alpes (contre 1% début janvier). Mais bonne nouvelle, contrairement à ce qui était craint - car il est plus contagieux - il n'y a pas une explosion de nouveaux cas dans la région. Le nombre de nouveau cas a même baissé, ces derniers jours, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (8 millions d'habitants).

C'est simple, la circulation du virus à l'instant t sur un territoire se mesure grâce au taux d'incidence. Les décideurs ont les yeux rivés dessus. C'est un indicateur clé. Le taux d'incidence détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants. Sur une semaine glissante. C'est un très bon moyen de mesurer le degré de circulation du virus à un instant t sur un territoire.

Pour l'instant, ça ne s'aggrave pas dans la région

En Auvergne-Rhône-Alpes, le taux d'incidence baisse. D'après les dernières données stabilisées dont nous disposons, s'arrêtant au jeudi 4 mars, le taux d'incidence est de 180 dans la région (Il est de 217 en moyenne en France). Les chiffres de Santé publique France prennent en compte la période du vendredi 26 février au jeudi 4 mars. Ce taux d'incidence, quatre jours plus tôt, était de 195 dans la région. Le graphique ci-dessous montre l'évolution du nombre de nouveaux cas dans la région.

Le graphique ci-dessous montre bien le pic de la 2e vague dans la région, très fort début novembre, avec un taux d'incidence supérieur à 800 pendant quinze jours. Il montre aussi bien la tendance à la baisse ces derniers jours dans la région.

En restant factuel, d'après les dernières données dont nous disposons, le virus circule largement plus dans trois autres régions, avec en particulier une inquiétude en Ile-de-France, où la tendance est à la hausse.

  • Ile-de-France : taux d'incidence de 345 (+14 en quatre jours)
  • Hauts-de-France : taux d'incidence de 330 (-12 en quatre jours)
  • PACA : taux d'incidence de 329 (-33 en quatre jours)
  • Grand-Est : taux d'incidence de 183
  • et donc AURA : taux d'incidence de 180 (-15 en quatre jours)
  • Normandie : taux d'incidence de 178

Situation stable dans le Rhône, nette amélioration dans la Drôme

Dans la région, la circulation du virus est hétérogène. Département le plus peuplé, le Rhône est le plus touché actuellement. Mais le département ne connaît pas de flambée. Le taux d'incidence est de 232 dans le Rhône, il était de 235 il y a quatre jours. Situation stabilisée. Pour l'instant. A titre de comparaison, ce taux d'incidence était supérieur à... 800 dans le Rhône pendant 15 jours au pic de la 2e vague, début novembre 2020.

Le taux d'incidence, dans le Rhône, ces dernières semaines :

  • 4 mars : 232
  • 2 mars : 233
  • 28 février : 235
  • 21 février : 222
  • 14 février : 209
  • 7 février : 236
  • 28 janvier : 234
  • 15 janvier : 211

Deuxième département de la région AURA en surveillance renforcée (avec le Rhône), la Drôme a connu une chute du taux d'incidence ces derniers jours. Il s'établit actuellement à 184 (-50 en une semaine), et se situe désormais dans la moyenne régionale.

Un effet vaccination ?

Pour l'instant, pas d'explosion. Malgré un variant de plus en plus présent. Malgré qu'il soit plus contagieux. Mais alors, pourquoi? Pourquoi pas d'explosion du nombre de nouveaux cas dans la région ?

"Il faut s'en féliciter. Le taux d'incidence reste en effet haut mais relativement stable. Il n'explose pas", note Jean-Yves Grall, directeur général de l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes. La hausse forte de la présence du variant "ne se traduit pas pour autant par une augmentation significative du taux d’incidence", dixit le directeur de l'ARS.

"Sur ce qu'on a vu dans la région, il y a trois phénomènes qui peuvent l'expliquer : un effet couvre-feu avec un effet très positif, les gestes barrières bien respectés et la vaccination. Tous ces facteurs-là expliquent que nous n'avons pas d'explosion lié à la proportion beaucoup plus importante du variant anglais en mars qu'en janvier", poursuit Jean-Yves Grall. Dans le Rhône, 85 % des résidents des EHPAD ont reçu au moins une dose de vaccin.

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