La Fête des Lumières, prévue début décembre à Lyon, est en grand danger en pleine épidémie de coronavirus. Concrètement, elle ne pourrait pas avoir lieu actuellement. Mais en décembre... peut-être. La mairie de Lyon veut encore y croire. Explications.
Si elle était prévue dans les prochains jours, assurément, la Fête des Lumières serait annulée à Lyon. "Les contraintes actuelles ne nous mettent pas en capacité d'organiser la Fête", regrette le maire de Lyon, Grégory Doucet.
Oui, mais voilà, la populaire Fête des Lumières est prévue au début du mois de décembre. Et pour l'instant, elle est toujours en suspens. Elle n'est pas annulée. "Je ne veux pas renoncer à la Fête des Lumières", martèle ce lundi le maire de Lyon. Une Fête qui fait la renommée de la ville dans le monde entier.
Le "pari" de Doucet
La Métropole de Lyon est actuellement en zone de circulation active du virus, en zone rouge renforcée. Dans de telles conditions, impossible d'accueillir un tel évènement. "Je veux faire un pari, clame Grégory Doucet, celui qu'on arrivera à endiguer l'épidémie".
Le maire de Lyon se laisse jusqu'à mi-novembre pour prendre une décision. "J'ai demandé à mes équipes de travailler sur une Fête des Lumières avec une jauge à 5 000 personnes".
Une Fête des Lumières avec une jauge de 5000 personnes ?
Alors évidemment, cela serait une Fête particulière, pas habituelle. Ca ne sera pas Lyon et ses dizaines de milliers de visiteurs. Mais une Fête quand même. Avec des animations surtout dans les parcs de la ville, des endroits "où on peut compter (les spectateurs)", dixit le maire de Lyon.
"Si on arrive à faire repasser la jauge à 5 000...", poursuit Doucet. Tel est l'enjeu pour la Métropole de Lyon. Actuellement, la Métropole est en zone rouge renforcée et aucun évènement de plus de 1000 personnes ne peut être organisé. Pour l'instant. Mais dans quelques semaines ? Le pari est lancé.
Ce n'est pas parce qu'on autorise une jauge de 5000 personnes qu'il faut le faire.
Le virus circule toujours, et la Fête des Lumières est un évènement international, il est insensé de faire venir/repartir des touristes, et donc à nouveau propager le virus dans une zone étendue.
Pour "endiguer" l'épidémie, il faut surtout gérer localement, si on fait venir tout le monde, c'est d'ores et déjà raté.
Le problème est qu'on ne sait rien sur la propagation du virus, le virus peut très bien se propager avec une jauge à 1000 personnes et ne pas se propager avec une jauge avec 100 000 personnes. Aucun scientifique n'est capable de dire si le 8 décembre il y aura encore des personnes positives.
Je crois bien que le but de réduire les jauges, ce n'est absolument pas d'empêcher le virus de circuler, mais juste de freiner sa propagation pour que l'Hopital avec ses moyens actuels (qui apparemment n'ont pas augmenté parce qu'il n'y a pas eu de réelle augmentation de budgets depuis la 1ère vague),
puisse gérer les soins.
Le problème est de gérer l'exponentiel, et non d'empêcher à 100% la propagation.