Le taux d'incidence est en chute libre ce jeudi soir dans le Rhône. Et s'établit à 119. Contre 153 mercredi soir. Signe d'une grosse baisse de la circulation du virus ? Non...
Le virus circule-t-il beaucoup moins à Lyon ? La circulation du virus à l'instant t sur un territoire se mesure grâce au taux d'incidence. Les décideurs ont les yeux rivés dessus. C'est un indicateur clé. Le taux d'incidence détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants. Sur une semaine glissante. C'est un très bon moyen de mesurer le degré de circulation du virus, à un instant t, sur un territoire.
Dans le département du Rhône, d'après les derniers chiffres stabilisés au lundi 24 mai, le taux d'incidence est de 119 (les données prennent donc en compte la période entre le mardi 18 mai et le lundi 24 mai). Le 23 mai, ce taux d'incidence était de 153. Le 4 avril, le taux d'incidence était encore de 504 dans le département du Rhône.
De 153 à 119, la baisse est très nette en une seule journée. Signe que le virus circule beaucoup moins dans le Rhône ? Non, c'est circonstanciel. Le 24 mai était un jour... férié. Du coup, beaucoup moins de tests. Donc, forcément, une chute du taux d'incidence. Il ne faut pas surinterpréter cette très nette baisse, purement circonstancielle. Il n'en reste pas moins que le baisse du nombre de nouveaux cas est assez nette dans le Rhône depuis début avril.
Quelques chiffres sur l'incidence dans le Rhône :
- 4 avril : 504
- 12 avril : 467
- 25 avril : 333
- 4 mai : 224
- 23 mai : 153
Lire aussi : Coronavirus : à Lyon, jusqu'à quand faudra-t-il porter le masque ?
Rappelons qu'en Allemagne, c'est au chiffre 100 qu'ils prennent des mesures fortes...
et on est à ? 153 ! 😀
Et ? Ils s'en sortent mieux que nous ? Non, je ne crois pas.
Quand va-t-on arrêter de comparer des choux et des carottes ? Les chiffres doivent être calculés sur une semaine glissante pour absorber la baisse due aux dimanches par exemple et le nombre de tests positifs doit être comparé au nombre de tests effectués (et non à la population dont le nombre ne bouge pas d'un jour sur l'autre).
Les taux se calculent bien que une moyenne glissante de 7 jours (l'article l'indique aussi clairement) pour effectivement supprimer les effets du week end et plus particulièrement du dimanche.
L'article pointe du doigt la particularité du lundi 24 de pentecôte qui même s'il n'est pas un jour férié classique est totalement différent d'un lundi classique.
Cette singularité c'est déjà produite la semaine précédente avec le jeudi de l'ascension.
Le ratio tests positifs/tests totaux que vous préconisez existe, c'est la positivité.