Le nombre de nouveaux cas de covid-19 calculés sur une semaine va fortement augmenter ce jeudi soir à Lyon et dans le Rhône. Car le virus circule plus à Lyon ? Non. Explications..
La circulation du virus s'est stabilisée dans le Rhône ces derniers jours. Elle a même tendance à légèrement baisser (lire ici). Pourtant, le taux d'incidence va fortement augmenter ce jeudi dans le département...
En effet, la circulation du virus à l'instant t sur un territoire se mesure grâce au taux d'incidence. Les décideurs ont les yeux rivés dessus. C'est un indicateur clé. Le taux d'incidence détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants. Sur une semaine glissante. C'est un très bon moyen de mesurer le degré de circulation du virus, à un instant t, sur un territoire. D'après les derniers chiffres stabilisés dont nous disposons (au dimanche 11 avril), ce taux d'incidence est de 440 dans le Rhône. Ces données prennent donc en compte la période du lundi 5 avril au dimanche 11 avril.
L'effet "Lundi de Pâques" a eu un effet sur la courbe
Une semaine plus tôt, le dimanche 4 avril, le taux d'incidence était de 553 dans le département. Il a brutalement chuté cette semaine, effet... Lundi de Pâques. Le taux d'incidence se mesure sur une semaine glissante. Or, le lundi 5 avril, c'était férié, c'était le lundi de Pâques. Il y a eu beaucoup moins de tests. A l'instar d'un dimanche. La moyenne sur une semaine a donc forcément chuté. Il y a eu beaucoup moins de tests le lundi 5 avril que le lundi 29 mars donc forcément beaucoup moins de cas positifs. Une chute du taux d'incidence qui ne voulait absolument rien dire de la dynamique épidémique. C'était purement circonstanciel. On voit bien l'effet "Lundi de Pâques" sur les courbes du Rhône et de la France (voir graphique ci-après).
Ce jeudi soir, le taux d'incidence prendra en compte la période du mardi 6 avril au lundi 12 avril. Les données du lundi 12 avril vont donc remplacer les données du lundi 5, où très peu de tests avaient été effectués. Logiquement, le taux d'incidence va largement augmenter. Et comme quand il a chuté la semaine dernière, cela ne voudra rien dire de la dynamique épidémique. Il ne faudra en faire encore extrapolation. La dynamique épidémique se mesure dans la durée.
Lire aussi : Coronavirus : légère baisse dans le Rhône, hausse dans la Loire, le point dans les 12 départements de la région
Encore une connerie de matheux fou d'excel. Je parie que rien ne bouge ce soir sinon à la baisse
Heureusement pour vous que vous n'avez pas indiqué la somme de votre pari car sinon il aurait fallu passer à la caisse.
La moyenne glissante sur 7 jours fonctionne bien si on est sur des semaines "normales" c'est à dire sans jour férié notamment.
Pour les hospitalisations et réanimations, elle reste représentative : eh oui l'évolution de la maladie ne tient pas compte des jours travaillés ou non contrairement au nombre de test pratiqués.
Génial, toujours le même bout de texte copier / coller d’un article à l’autre. L’instant T.