Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a haussé le ton ce vendredi. Le variant Delta inquiète le gouvernement. "Il y a une menace de reprise de l'épidémie dès cet été", explique le ministre de la Santé. "J’exhorte tout le monde à se faire vacciner pour éviter une situation difficile à l’automne", a également martelé Dominique Le Guludec, la présidente de la Haute Autorité de Santé, ce vendredi.
Attention, menace variant. Le variant Delta continue de gagner du terrain en France et même si, pour l'instant, le nombre de nouveaux cas quotidiens reste faible (moins de 2 000 par jour en France), il préoccupe les autorités. Les exemples du Royaume-Uni, où il y a désormais 20 000 nouveaux cas en moyenne par jour, et du Portugal, où le couvre-feu a de nouveau été instauré, conduisent à la plus grande prudence.
Olivier Véran a haussé le ton, ce vendredi, alors que le déconfinement se poursuit dans l'Hexagone. "La menace du variant Delta est réelle, elle pourrait gâcher l'été. Il y a une menace de reprise de l'épidémie dès cet été", souligne le ministre de la Santé. "Moi je veux sauver l'été des Français. Nous devons nous donner tous les moyens de protéger les Français", a-t-il ajouté.
"J'exhorte tout le monde à se faire vacciner pour éviter une solution difficile à l'automne"
Dominique Le Guludec, la présidente de la Haute Autorité de Santé
Pour cela, une arme, la vaccination. "Le variant Delta est une menace mais nous avons une arme contre ce variant : la vaccination", a souligné Dominique Le Guludec, la présidente de la Haute Autorité de Santé. "J’exhorte tout le monde à se faire vacciner pour éviter une situation difficile à l’automne", a-t-elle martelé. En cas de reconfinement, "tout le monde subira la non-vaccination de certains", estime-t-elle.
"Si vous n'avez qu'une dose, vous n'êtes pas suffisamment protégés. Si vous avez deux doses de vaccin, vous êtes protégés à plus de 90% contre les formes graves, y compris contre le variant Delta", insiste Olivier Véran.
"Nous ne contraindrons pas les Français à se faire vacciner"
Olivier Véran, ministre de la Santé
Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, pour l'instant, 1 habitant sur 2 a reçu une dose de vaccin, 1 sur 3 est complètement vacciné. Pas question, toutefois, de rendre la vaccination obligatoire pour tous les Français. "Nous ne contraindrons pas les Français à se faire vacciner, nous faisons tout pour rendre le vaccin disponible", a expliqué Véran. Il a toutefois évoqué un possible élargissement du pass sanitaire à d'autres activités en cas de reprise épidémique.
La bonne nouvelle, la nouvelle très rassurante pour l'instant, elle vient du Royaume-Uni. Qui fait figure un peu de test pour tous les pays européens. Le Royaume-Uni a vu une nette hausse des contaminations ces derniers jours (20 000 en moyenne par jour), sans que pour l'instant, cela se répercute sur une hausse nette du nombre de nouvelles hospitalisations. La vaccination est très avancée au Royaume-Uni et le vaccin semble clairement diminuer fortement le nombre de formes graves du covid-19.
La vaccination a en partie "brisé le lien" entre contaminations et hospitalisations, martèle le gouvernement britannique. Tous les yeux sont rivés sur le Royaume-Uni pour savoir si ce schéma peut "tenir" sur la durée. #Covid19
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Or, on le sait, les différents confinements ont été décidés pour soulager les hôpitaux, pour soigner tout le monde. Si le virus circule mais que la tension à l'hôpital ne grimpe pas, c'est beaucoup moins impactant...
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