Le taux d'incidence est légèrement en baisse dans le Rhône. Le signe d'une inversion de la tendance épidémique dans le département ? Il faudra surveiller de près les données ces prochains jours.
La circulation du virus à l'instant t sur un territoire se mesure grâce au taux d'incidence. Les décideurs ont les yeux rivés dessus. C'est un indicateur clé. Le taux d'incidence détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants. Sur une semaine glissante. C'est un très bon moyen de mesurer le degré de circulation du virus, à un instant t, sur un territoire. D'après les derniers chiffres stabilisées dont nous disposons (au vendredi 9 avril), ce taux d'incidence est de 447 dans le Rhône. Les mesures prennent en compte un calcul sur une semaine glissante. Dans le cas présent, du samedi 3 avril au vendredi 9 avril.
Tendance à la baisse
Après une nette hausse tout au long du mois de mars, le taux d'incidence s'est stabilisé début avril à Lyon et dans le Rhône. Autour de 550. Il a nettement chuté le 5 avril mais comme nous vous l'avons expliqué, c'est une baisse purement circonstancielle (lire ici). Un effet... Lundi de Pâques. Les mesures prennent en compte un calcul sur une semaine glissante. Or, le lundi c'était férié, c'était le lundi de Pâques. Il y a eu beaucoup moins de tests. A l'instar d'un dimanche. La moyenne sur une semaine a donc forcément chuté. Il y a eu beaucoup moins de tests le lundi 5 avril que le lundi 29 mars donc forcément beaucoup moins de cas positifs (voir le graphique ci-dessous).
Une chute, à ce moment-là, du taux d'incidence qui ne voulait absolument rien dire de la dynamique épidémique. En revanche, depuis ce 5 avril, pas de nouvelle hausse. Et même une baisse entre le 8 et le 9 avril (-14). Il faudra surveiller de près les dernières données ces prochains jours. Si cette tendance, à la baisse, se poursuit.
La pression hospitalière est forte dans la région
Toutefois, la pression hospitalière reste très forte dans la région. Dans les hôpitaux d'Auvergne-Rhône-Alpes, toutes les opérations non urgentes sont déprogrammés pour 15 jours pour permettre l'ouverture de nouveaux lits de réanimation. Aucun répit dans les hôpitaux pour l'instant.