Après des semaines où de nombreux citoyens se demandaient "où sont les masques", ces derniers sont désormais simples à trouver à Lyon. Néanmoins, dans certains cas, le masque ne sert à rien, voire peut devenir contre-productif ou dangereux.
À Lyon, les séquences autour "du masque" se suivent et ne se ressemblent pas. Au début du confinement, la question principale restait "où sont les masques ?". Puis, lorsque la ville a distribué ses modèles "torchons", peu esthétique, mais à la filtration efficace, les interrogations sont devenues "où sont les beaux masques ?" Cette caractéristique ne fait pourtant pas leur efficacité (et doit même inviter à la prudence, lire aussi : Méfiez vous des beaux masques). De plus, après les multiples polémiques et maintenant qu'il est assez simple de se procurer un masque, ce dernier peut devenir inefficace, voire dangereux.
Quand le masque ne sert à rien...
Il suffisait de se promener rue de la République vendredi ou samedi dernier pour constater que près d'un masque sur quatre, voire trois, était mal porté, perdant une grande part de son utilité.
Pour qu'il soit réellement efficace, le masque doit rester devant le nez et la bouche. De même, il ne doit pas être mis sur les cheveux, le bras, la main ou sous le menton et le nez. Par ailleurs, il est impératif de ne jamais toucher l'avant du masque et de le manipuler par les élastiques. Le prendre par l'avant ou le mettre sous le menton, c'est risquer d'être en contact avec une zone contaminée. En effet, c'est sur la face avant que les gouttelettes contenants potentiellement le virus atterrissent.
"Nous avons passé notre week-end à dire aux clients, le masque devant le nez s'il vous plaît", confie un vendeur en Presqu'ile. Même constat du côté des TCL, "nous voyons beaucoup de voyageurs retirer leur masque en descendant du bus ou le mettre sous le menton une fois dehors", confie un conducteur. Selon nos informations, si des verbalisations pour absence du masque commencent à tomber sur le réseau TCL, les salariés présents sur le terrain continuent de faire une intense pédagogie pour rappeler comment bien porter son masque et les erreurs à ne pas commettre avec.
Par ailleurs, la règle est assez simple et stricte, quand un masque est retiré, il doit être mis dans un sac (sans toucher la face avant). Il est toujours possible de boire, manger ou fumer à la condition de s'employer à une certaine gymnastique en utilisant uniquement les élastiques (toujours sans toucher la face avant ou la faire reposer sur une surface comme une table).
...ou devient dangereux
Si mettre le masque sous le menton le rend inutile, ou est potentiellement dangereux, d'autres risques autour du masque apparaissent. Ainsi, depuis plusieurs semaines, l'Agence régionale de santé continue de répéter l'importance des gestes barrières comme se laver les mains ou garder ses distances avec les autres. Des préconisations qui doivent tenir avec ou sans masque, qui ne suffit pas à lui seul. Or, ces bons réflexes des gestes barrières tendent à reculer selon les derniers indicateurs de Santé publique France.
Par ailleurs, dans la métropole de Lyon, trop de masques se retrouvent encore jetés au sol ou directement dans les poubelles sans double emballage. Ces derniers présentent un risque pour les agents chargés du nettoyage, mais aussi les enfants qui peuvent être en contact avec. Les éboueurs du territoire comme le président de la métropole de Lyon, David Kimelfeld, ont rappelé à plusieurs reprises les risques de ces pratiques, demandant à ce que les masques terminent bien dans un premier sac, puis un second qui ira dans un bac gris. Tout sauf un alpha et oméga, le masque reste un outil précieux à utiliser correctement, pour ne pas être gaspillé, voire devenir contre-productif.
Mise à jour à 13h : porter un masque jetable à plusieurs reprises est également dangereux. Aucun lavage à la maison ou passage au four micro-ondes n'est efficace et ils doivent finir à la poubelle une fois utilisés. Les masques lavables le sont un nombre limité de fois (indiquées sur l'étiquette).
La transmission de connaissance dans notre société de l'esbroufe, est vue comme "une vassalité".
Suivre des directives, est vu également comme "une infériorité" de pouvoir.
Avec de tels paramètres, pas étonnant qu'on arrive aux situations décrites dans cet article, où tout un tas d'abrutis laissent leur nez dépasser du masque.
"sur le réseau TCL, les salariés présents sur le terrain continuent de faire une intense pédagogie pour rappeler comment bien porter son masque et les erreurs à ne pas commettre avec. "
Apparemment, TCL voit les clients qui portent mal le masque à la sortie du véhicule mais la société ne voit pas les mêmes actions chez ses conducteurs. Comique.
On nous dit des choses assez contradictoires je trouve... Qu'est-ce que ça peut bien faire de toucher l'avant du masque ? Les masques de type "chirurgical" ne servent pas à se protéger soi, mais à protéger les autres en évitant la projection de gouttelettes. Alors oui, il faut bien le porter. Mais on pousse un peu à la paranoïa sur sa manipulation je trouve...
Si on veut se protéger soi, les masques chirurgicaux sont, je crois, assez inefficaces. Il faut alors porter un masque de type FFP2 (masques utilisés par celles et ceux en contact avec des malades). Ce dernier ne protège pas les autres par contre...
Mettre un masque c'est décider de faire attention, de prendre des précautions face au virus, c'est aussi montrer qu'on fait attention aux autres.
Donc même s'il est mal porté, il génère un accroissement de comportements vertueux
Bonjour
Je pense que l'on devrait porter plainte contre l'auteur de cet article et surtout son titre, pour mensonge et mise en danger de la santé d'autrui.