Le R0, ou taux de reproduction, permet de connaître le nombre de personnes contaminées par un patient positif au COVID-19. Quel est le R effectif actuellement dans la région ? Auvergne-Rhône-Alpes est-elle passée en orange ?
Depuis le déconfinement, le taux de reproduction fait partie des indicateurs permettant de voir l'évolution de l'épidémie de COVID-19. Il rend compte du nombre de personnes contaminées par un patient malade. Plus il est proche de 0, plus cela signifie que la circulation du virus ralentie, au-delà de 1, elle accélère. Ainsi, un R0 de 2 signifie qu'une personne malade en contamine 2.
Dans la région Auvergne-Rhône, ce R effectif tourne autour de 1 depuis le début du déconfinement, tout en restant largement en dessous de 1,5. Durant la semaine du 5 au 11 juillet 2020, ce taux de reproduction était de 1,18 en France en se basant sur les données virologiques, 1,12 en se basant sur les données de passages aux urgences. "Ces deux estimations sont significativement supérieures à 1, ce qui indique que la transmission de l’infection à SARS-CoV-2 est en progression", précise Santé Publique France.
Un R effectif à 1,02, un autre à 1,29
En Auvergne-Rhône-Alpes, le R effectif basé sur les données virologiques est de 1,29, néanmoins, celui sur les chiffres aux urgences est de 1,02. Pour le premier, qui entraînerait des données dans le "orange", Santé Publique France explique : "cet indicateur peut être instable notamment lorsque l’incidence est faible car est influencé par les actions locales de dépistage". Tandis que pour le second pouvant être qualifié actuellement de "vert" : "L’indicateur calculé à partir des données de passages aux urgences est plus stable, mais montre des tendances plus tardives".
D'autres données qui progressent, mais restent "vertes"
Dès lors, ces R effectif doivent être mis en perspective avec d'autres données qui pour l'instant sont toutes dans le vert, sans que cela ne reste acquis. "Les principaux indicateurs épidémiologiques du COVID-19 se stabilisent ou progressent légèrement et restent en deçà des seuils d’alerte", indique Santé Publique France. Le taux de positivité SARS-CoV-2 sur la région est de 0,7% tandis que le taux d'incidence, nombre de nouveaux cas sur une période donnée, reste lui aussi assez stable dans la région : 3,5 sur 100 000 habitants (contre 2,5 la semaine précédente). Le seuil d'alerte pour cette donnée est de 50, il a été franchi dans la Mayenne (50,76 pour 100 000).
Seul indicateur qui connait une forte hausse : celui des cas suspects chez SOS Médecins. En deux semaines les chiffres ont doublé et l'on compte 548 actes pour suspicion de COVID-19 pour 10 000 actes entre le 6 et 12 juillet (contre 248 pour 10 000 du 22 au 28 juin).
Une pression qui baisse toujours à l'hôpital
A contrario, les cas les plus graves sont de plus en plus rares à l'hôpital, pour l'instant. Depuis le déconfinement, la pression n'a jamais cessé de baisser. Au 17 juillet, on comptait ainsi 428 patients encore hospitalisés dans la région 22 personnes dans les services de réanimation (783 patients étaient en réanimation dans la région au plus fort de la crise). Là encore, ces indicateurs restent dans le vert.
In fine, on peut constater une lente progression des chiffres, sans accélération majeure, ni retour des cas graves à l'hôpital, pour une situation globale qui reste toujours dans le "vert" en Auvergne-Rhône-Alpes. Néanmoins, ces signaux faibles rappellent l'importance de rester prudent : "La situation invite à la plus grande vigilance quant au respect des mesures barrières, dans les réunions familiales et les rassemblements festifs, nombreux en cette période estivale", conclut Santé Publique France. L'obligation du port du masque dans les lieux publics clos à partir de la semaine prochaine rappelle également que le virus reste toujours présent. L'épidémie de COVID-19 est très loin d'être terminée et l'évolution dans un sens ou un autre reste dépendante des comportements individuels. Protéger les autres, c'est aussi se protéger.
mon interprétation personnelle du fait que la reprise de l'épidémie ne se traduit pas pour le moment pas un retour en masse de malades dans les services d'urgence : les vieux, voyant à quel point les jeunes se contrefichent des consignes sanitaires pourtant pas compliquées à suivre données par les instances médicales, restent terrés au fond de leurs logements ou bien pour ceux qui ont les moyens, ont fuit dans quelque désert (comme disait Molière). Tant pis pour eux si cela signifie ne plus voir leur famille, ni les enfants, ni les petits enfants, neveux, nièces etc... Tant pis pour eux si cela signifie que d'autres pathologies peuvent se développer à loisir au lieu de rester bénignes. Pourtant si cette maladie tue moins les jeunes que les vieux, les jeunes qui en sont atteints passent vraiment un sale quart d'heure et ressortent de l'hôpital en miette, les poumons à moitié détruits avec des tas de séquelles montrant toute l'inventivité de ce fichu virus. On voit se multiplier les témoignages du calvaire que vivent certains rescapés, jeunes, autrefois sportifs et en plein forme qui n'arrivent même plus à monter un escalier d'un étage. Non, le covid-19 ne concerne pas que les vieux...