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Bulletin de vote élection présidentielle © Tim Douet

Coronavirus à Lyon : un contexte bien meilleur pour le vote du 2e tour

Si le premier tour des élections municipales et de la métropole de Lyon s'est déroulé au début de l'épidémie de COVID-19, le deuxième tour, ce dimanche 28 juin, connaîtra un contexte sanitaire bien meilleur. 

Le 15 mars, les Français étaient appelés à voter dans un contexte où l'épidémie de COVID-19 commençait sa phase ascendante. Dans la métropole de Lyon, deux scrutins se tenaient : le premier tour des élections municipales et celui des métropolitaines.

Ce dimanche, les électeurs sont à nouveau invités à se rendre aux urnes. Même si leur maire est déjà élu, il reste l'élection la plus importante : les métropolitaines. Ces dernières donneront le "la" de notre quotidien pendant six ans (lire ici : Pourquoi l'élection métropolitaine reste plus importante).

Une phase ascendante lors du premier tour

Mi-mars, lors du premier tour, l'épidémie de coronavirus COVID-19 avait déjà débuté en France. Plusieurs regroupements de cas étaient apparus, tandis que la question qui se faisait de plus en plus forte restait : "où sont les masques ?"

En parallèle, le taux de personnes se présentant aux urgences pour suspicions de COVID-19 commençait à augmenter. Sur la semaine du 9 au 15 mars, il s'établissait à 2,93 % dans le Rhône (contre 0,37 % la semaine précédente). Au plus fort de l'épidémie, du lundi 23 mars au dimanche 29 mars, il atteint même 26 %. Pour le nombre d'actes médicaux SOS Médecins pour suspicions de COVID-19, durant cette même semaine, le taux grimpait à 6,41 % (contre 0,13 % la semaine d'avant, et 26 % du 23 au 29 mars).

L'épidémie sous contrôle

Désormais, les masques sont omniprésents, simples à trouver et même obligatoires dans certains lieux publics comme les magasins, bibliothèques et transports en commun. La France a amorcé son déconfinement il y a plus d'un mois. Les restaurants sont à nouveau ouverts, comme les lieux culturels, plages, salles de sport... Les contacts possibles entre les individus se sont multipliés, sans que le virus circule à nouveau activement sur le territoire, tout comme dans le Rhône.

Sur la semaine du 15 au 21 juin, le taux de personnes se présentant aux urgences pour suspicions de COVID-19 est de 0,38 %, 1,9 % pour SOS Médecins. Par ailleurs, le taux de positivité est désormais renseigné par Santé publique France. Cette valeur donne le nombre de personnes testées comme porteuses du virus, y compris les asymptomatiques (les tests sont systématiques lors des suspicions). Pour le Rhône, comme en France, il est de 1,5 %, un chiffre encourageant.

Pas de deuxième vague à court terme ? 

Début juin, le président du conseil scientifique, le professeur Jean-François Delfraissy, estimait que l'épidémie était "contrôlée". Depuis, la situation a continué de s'améliorer.

Dans sa dernière note du 21 juin, le conseil scientifique évoque la question d'une deuxième vague, indiquant : "une intensification de la circulation du SARSCoV-2 dans l’hémisphère nord à une échéance plus ou moins lointaine (quelques mois, et notamment à l’approche de l’hiver) est extrêmement probable".

Dans sa dernière note de synthèse du 25 juin, Santé publique France livre les conclusions suivantes : "l'ensemble des indicateurs de circulation du SARS-COV-2 sont à des niveaux bas, stabilité du nombre hebdomadaire de clusters signalés durant les 3 dernières semaines et inférieur aux nombres observés au cours des semaines 20 à 22, pas de signaux en faveur d’une reprise de l’épidémie"

À court terme, le scénario d'une deuxième vague imminente n'est pour le moment pas envisagé, ce qui permet d'aborder le vote de dimanche dans un nouveau contexte.

Masque obligatoire 

Au-delà de la situation épidémiologique, l'un des facteurs largement différenciant entre le premier et le deuxième tour reste l'obligation du port du masque pour les membres du bureau de vote, comme les électeurs. Sans protection sur le visage, "grand public" ou "chirurgicale", l'accès ne sera pas permis.

Cette mesure permet de protéger le porteur du masque, mais aussi les autres, surtout les assesseurs, en limitant les projections de gouttelettes pouvant potentiellement contenir le virus. Il restera néanmoins important de manipuler son masque avec précaution, de ne pas le mettre sous le nez ou le menton, même après le vote, ou de toucher la face avant avec ses doigts. Le masque devra être mis dans un sac une fois utilisé et les mains lavées avec précaution.

Un passage de quelques minutes

Par ailleurs, les bureaux de vote seront aménagés pour limiter au maximum les contacts et assurer une distance d'un mètre entre chaque personne. Le nombre conseillé d'électeurs présents de manière simultanée dans un bureau de vote est de trois.

Chaque bureau sera équipé en gel hydroalcoolique, éventuellement en point d'eau avec savon. La carte d'électeur ne sera pas obligatoirement tamponnée tandis qu'il impératif de venir avec son propre stylo pour signer les listes d'émargements (et ne pas oublier sa carte d'identité). Enfin, les procurations sont simplifiées pour ceux qui ne peuvent voter (voir ici). Une procuration faite pour le 22 mars est toujours valable.

Ainsi, dans un contexte où l'épidémie est sous contrôle pour l'instant, avec masque obligatoire, et des gestes barrières qui sont devenus incontournables, ce deuxième tour devrait se dérouler dans de meilleures conditions que le premier.

Les quelques minutes passées dans un bureau de vote pour s'exprimer lors des deux élections resteront bien plus courtes qu'une visite dans un magasin, un trajet en transport en commun, une journée de travail au bureau, ou un repas au restaurant. Quelques minutes qui décideront des six ans à venir pour la métropole de Lyon.

Un grand merci à tous ceux qui tiendront un bureau de vote dimanche. 

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