Le nombre de nouveaux cas est encore élevé à Lyon et dans le Rhône. Mais, bonne nouvelle, il baisse de manière continue et constante dans le département. Depuis désormais deux bonnes semaines. Décryptage.
La circulation du virus à l'instant t sur un territoire se mesure grâce au taux d'incidence. Les décideurs ont les yeux rivés dessus. C'est un indicateur clé. Le taux d'incidence détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants. Sur une semaine glissante. C'est un très bon moyen de mesurer le degré de circulation du virus, à un instant t, sur un territoire.
Dans le département du Rhône, d'après les derniers chiffres stabilisés au vendredi 30 avril, le taux d'incidence est de 309. Il était de 375 une semaine plus tôt. Soit une baisse de 17,5 %.
Le taux d'incidence a presque été divisé par deux dans le Rhône depuis le pic début avril
En chiffres, le taux d'incidence dans le Rhône :
- 30 avril : 309
- 23 avril : 375
- 16 avril : 431
- 12 avril : 518
- 4 avril : 553 (pic de la 3e vague)
La baisse, si elle est moins nette qu'au mois de novembre, lors de la 2e vague (le taux d'incidence était monté jusqu'à 900 dans le département) est toutefois continue et constante. Ce qui est une bonne nouvelle. Comme le montre le graphique ci-dessous.
309. C'est toutefois encore haut. Supérieur au seuil d'alerte (250). Dans les hôpitaux, la pression reste forte. La France se déconfine petit à petit alors que la tension hospitalière est beaucoup plus importante à Lyon que lors des déconfinements 1 et 2. Raymond Le Moign, le directeur général des Hospices Civils de Lyon, les fameuses HCL, la deuxième plus grosse structure hospitalière de France derrière l'AP-HP (les hôpitaux parisiens) a fait le point jeudi dernier sur la situation dans les hôpitaux de Lyon actuellement. Qui reste très tendue. A lire ICI.
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