Dans les HCL, les Hospices civils de Lyon, 729 patients sont hospitalisés des suites du covid-19 ce mardi. C'est déjà plus qu'au pic de la 1ère vague. Et on est encore loin du pic de la 2eme. 92% des lits de réanimation sont occupés à Lyon. Des transferts de patients lyonnais vers d'autres régions ont déjà eu lieu.
Les déprogrammations se multiplient à Lyon pour accueillir tous les nouveaux patients. Et pour augmenter les capacités de réanimation. En effet, la 2e vague de l'épidémie de coronavirus touche de plein fouet la région lyonnaise.
Plus de 5 300 patients sont hospitalisés dans la région des suites du covid-19 ce mardi. C'est déjà beaucoup plus qu'au pic de la 1ère vague, en avril, où 3 000 patients étaient hospitalisés.
Les "réa" des hôpitaux lyonnais sous grosse tension
Dans les seuls HCL (Hospices civils de Lyon) 138 patients atteints du covid-19 sont en réanimation ce mardi (227 dans le Rhône, 641 dans la région).
138 patients atteints du covid-19 en "réa" sur... 139 lits de réanimation en temps normal dans toutes les HCL. 138 patients sans compter évidemment tous les patients en réanimation non atteints du covid-19. Les HCL se sont donc adaptées. Déprogrammation en masse de toutes les opérations non urgentes pour "monter" actuellement à 237 lits de réanimation "armés", soit donc 100 de plus qu'en temps normal.
Sur ces 237 lits de "réa" armés, 92% sont occupés ce mardi (138 patients covid-19, 81 patients non-covid-19). Les capacités de départ en réanimation sont donc déjà largement dépassées à Lyon.
De nombreux nouveaux malades attendus dans les hôpitaux
L'autre mauvaise nouvelle, c'est qu'avec un taux d'incidence toujours très élevé actuellement à Lyon (le nombre de cas positifs sur un territoire sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants), cela va forcément se répercuter par de nombreux nouveaux malades dans les hôpitaux de Lyon dans les prochains jours... De nouveaux lits de réanimation, encore, vont devoir être "armés" dans les HCL.
Mais il n'est pas possible, éternellement, de pousser les murs, d'ouvrir de nouveaux lits... Plusieurs patients ont été transférés depuis des hôpitaux de Lyon vers des hôpitaux des régions Nouvelle-Aquitaine et Pays-de-la-Loire, moins touchées. Pour libérer, un temps, quelques places. Mais ces régions ont d'ores et déjà annoncées que de nouveaux transferts vont être très compliqués ces prochains jours, que les réanimations se remplissent de partout en France.
Le grand risque de devoir choisir entre les malades
Les prochains jours sont décisifs. "On craint clairement la saturation à Lyon, s'alarme un médecin de l'hôpital de la Croix-Rousse. Les patients restent moins longtemps en réanimation que lors de la 1ère vague, on sait mieux comment soigner ce virus, mais il y a trop de patients ! On craint de devoir choisir entre les malades à Lyon ".
Les premiers effets du couvre-feu sont attendus dans quelques jours... puis ceux normalement plus efficaces du confinement dans 10 à 15 jours. Les hôpitaux de Lyon espèrent tenir, tenir, jusque-là. "Mais quoi qu'il arrive, on va perdre beaucoup de monde (beaucoup de morts)", il y a trop de malades", conclut le médecin.
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Il faudrait aussi grapher le nombre de faillites, de divorces et de dépressions...