Service de soin intensif du Professeur Jean-Christophe Richard (unité Covid-19), à l’hôpital de la Croix-Rousse, à Lyon (©MAXPPP/PHOTOPQR/LE PROGRES/Joël PHILIPPON)

Coronavirus : déprogrammation dans les hôpitaux, le cri d'alarme des greffés, dialysés, atteints de cancer

27 associations de malades à risque de forme graves de covid-19 signent une tribune dans le journal Le Monde, s'estimant "absents des préoccupations politico-sanitaires des dirigeants", notamment avec toutes les déprogrammations dans les hôpitaux pour ouvrir de nouveaux lits de réanimation.

"Mais où sont les patients vulnérables, ceux qui meurent par centaines chaque jour, dans une indifférence croissante ? Où sommes-nous, avec nos cortèges de soucis, de douleurs physiques et morales, d’inquiétudes, d’angoisses ? Où sommes-nous dans le système social citoyen qui est censé affronter cette grave crise ?", s'alarment dans une tribune dans le journal Le Monde 27 autres associations de malades à risque de forme grave du Covid-19

"Nous sommes dialysés, greffés, atteints de cancers, de pathologies chroniques, rares, mentales, auto-immunes, etc [...] Nous sommes quelques lignes parmi les tonnes de chiffres et les masses de commentaires qui bourdonnent sans arrêt. Nous sommes clairement absents des préoccupations politico-sanitaires des dirigeants. Nous sommes à peine des statistiques. Nous sommes une fatalité, nos morts sont devenues acceptables", s'indignent-t-ils.

"On est très inquiets du défaut de prise en charge pour les patients en attente d'une greffe"

Dans toute la France, depuis mars 2020, en pleine épidémie de coronavirus, de nombreuses opérations sont déprogrammées pour permettre l'ouverture de nouveaux lits de réanimation.

Magali Léo est responsable du pôle Plaidoyer à l’association Renaloo, association de patients et de proches agréés, maladies des reins, insuffisance rénale, dialyse, greffe. Selon l'association, plus d'un millier de transplantations rénales n'ont pas eu lieu en 2020. "On est très inquiets de ce défaut de prise en charge pour les patients qui sont en attente d'une greffe qui est un soin vital, je le rappelle, et qui aujourd'hui, selon le lieu où ils sont inscrits en attente, peuvent être exposés à des suspensions d'activité", indique-t-elle à France Info

"C'est le cas dans plusieurs établissements où on a aujourd'hui interrompu, par exemple, la greffe à partir de donneurs vivants. On a donc des patients qui sont en attente, avec un risque de dégradation de leur état de santé, un maintien de ces personnes en dialyse, avec des risques pour leur qualité de vie, pour les chances de la greffe future", poursuit Magali Léo.

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