Après plusieurs semaines de hausse, les dernières remontées de chiffres ne sont pas mauvaises à Lyon. Dans les hôpitaux lyonnais, un phénomène de plateau s'est installé depuis une semaine. Avec autant de sorties que d'entrées. Ainsi, Lyon pourrait éviter le passage en alerte maximale jeudi, au contraire de Paris. Lyon pourrait ainsi éviter la fermeture de ses bars...
C'est tangent. Lyon, pour l'instant, échappe à l'alerte maximale, au contraire de Marseille et de Paris. La Métropole de Lyon est en zone rouge renforcée. A Marseille et à Paris, les bars sont fermés. Pas encore à Lyon. Ils peuvent ouvrir jusqu'à 22h maximum.
Olivier Véran, le Ministre de la Santé, a prévenu jeudi dernier : "à date (jeudi dernier), il n'y a pas lieu de basculer ces Métropoles (dont Lyon) en zone d'alerte maximale" mais un nouveau point sera fait à Lyon ce jeudi. "Si la situation venait à se dégrader, nous pourrions être conduits la semaine prochaine de placer ces territoires (notamment Lyon) en zone d'alerte maximale", a ajouté le ministre de la Santé. Zone d'alerte maximale signifiant, comme à Marseille à Paris, la fermeture totale des bars.
Trois indicateurs décident de l'alerte maximale
Le passage en "alerte maximale" est décidé selon trois critères, trois indicateurs :
- le taux d'incidence. Qu'es-ce que c'est ? Il détermine le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants. C'est un bon reflet de la circulation du virus à l'instant t sur un territoire. Le taux d'incidence est environ de 250 dans le Rhône. C'est très élevé.
- le taux d'incidence chez les personnages âgées.
- le taux de patients "covid-19" en réanimation dans les hôpitaux de la région.
Ce dernier indicateur est capital. C'est lui qui a fait basculer Paris lundi en alerte maximale. Le taux est de 36% à Paris. Le seuil de 30% des déterminant pour le passage d'un territoire en alerte maximale.
Or, à Lyon, depuis une semaine, il ne monte plus. Il ne progresse plus. Il oscille à un niveau très haut, autour de 29-30%. C'est très tendu.
"Il y a un phénomène de plateau à Lyon" (directeur des HCL)
"On a 42 à 44 patients hospitalisés en réanimation (ce mercredi midi), ce qui est à peu près le niveau observé depuis 5 à 7 jours", nous explique le directeur des HCL (Hospices civils de Lyon), Raymond Le Moign. Il y a un phénomène de plateau. Le plateau reste élevé mais il ne progresse plus. Il y a un gros turnover de patients, beaucoup d'entrées et de sorties. En charge de travail, ça reste intense. Et c'est une stabilisation à un niveau très haut. Il suffit qu'on ait 5 patients en réanimation en plus pour que le système devienne très tendu".
"On oscille entre 29 et 31% de patients covid en réanimation, on tutoie en permanence ce seuil de 30%. Mais c'est stable. Le taux est légèrement inférieur à l'échelle régionale puisque les Hospices drainent le plus grand nombre de patients en réanimation", poursuit le directeur des HCL à Lyon.
Cela reste très tendu. Car, évidemment, il ne faut pas oublier tous les patients en réanimation non atteints du covid. "On atteint des taux d'occupation de lits de réanimation entre 90 et 95% dans les HCL, ce qui est énorme", témoigne Raymond Le Moign. Les HCL disposent de 148 lits de réanimation avec un plan de montée à 199 lits (un plan qui pousserait à la déprogrammation d'opérations).
"La tendance est en train de s'améliorer à Lyon"
Même son de cloche chez Bruno Lina, virologue lyonnais et membre du très influent conseil scientifique. Lui aussi fait le point à Lyon ce mercredi midi : "à Lyon, la tendance n'était pas bonne il y a 15-20 jours, la tendance est en train de s'améliorer. Le nombre d'admissions à l'hôpital est moins importante que ce qui avait été anticipé".
"Je ne suis pas en train de dire que le virus ne circule plus. Mais la dynamique ne me semble pas montrer une augmentation importante. Attention, cette dynamique, c'est si on continue à maintenir la pression sur la circulation du virus. Cette pression, il faudra la maintenir plusieurs semaines ou plusieurs mois", poursuit le Professeur Lina, responsable du centre national de référence virus des infections et donc membre du très influent conseil scientifique.
"Pas nécessaire d'augmenter les mesures déjà prises"
"On est dans un état de plateau (à Lyon). Il n'est pas nécessaire à priori d'augmenter les mesures qui sont déjà prises. Il faut rester vigilant, la reprise épidémique peut se faire et si jamais on n'est plus capable de maîtriser la circulation du virus et qu'on voit une augmentation significative du nombre de cas, du nombre d'hospitalisations, à ce moment-là, il faudra activer des leviers supplémentaires", ajoute le virologue lyonnais.
Lyon devrait donc éviter l'alerte maximale ce jeudi ? Pas de fermeture de bars jeudi à Lyon ? "Ce n'est pas moi qui le décide. Mais on n'a pas de signal qui pourrait nous dire que les choses vont vraiment moins bien", conclut Bruno Lina.
Réponse, jeudi, lors de la conférence de presse hebdomadaire d'Olivier Véran, le ministre de la Santé. Mais la tendance, ce mercredi, est que Lyon va être épargné par de nouvelles mesures restrictives.
FAUX :
Avec une marge aussi faible que 5 lits, on devrait arrêter de jouer avec le feu, donc la vie des gens, la santé des soignants, et passer à des vraies mesures - pas ce mic mac inutile que pratiquement aucun pays étranger n’aurait adopté tellement il est risible. Les fêtes nocturnes se portent très bien, ça hurle dans les rues, les cafés sont plein, le mur est droit devant nous et on y fonce tranquillement l’air de rien, le sourire niais. Qu’on en finisse, que Lyon soit en alerte maximale et qu’on fasse fléchir pour de bon l’épidémie en s’organisant raisonnablement. Merci.
Sans vouloir être pessimiste puisque travaillant en première ligne, il y a une discordance entre ce que vous dites dans cet article et les chiffres que vous donnés dans votre article sur la courbe des hospitalisations.
Si l'on en crois les chiffres il y avait il y a une semaines 837 patients hospitalisés et 147 en réanimations. hier il était 945 hospitalisés (+12%) et 170 en réanimation (+24%)... Ce n'est pas ce que j’appelle un plateau même si je tiens a nos bars tout autant que vous 🙂
Vous êtes optimiste. Vu le non respect des consignes sanitaires par une importante minorité de citoyens on est mal parti. Le temps du laxisme doit se terminer pour éviter un reconfinement prochain.
Mais oui. Voilà.
C’est triste personne n’a envie d’être fliqué, contraint, mais il n’y a pas le choix. Doucet vit sur une autre planète. Il est trop loin pour sauver quelques événements qui ont été incapables de se remettre en question provisoirement en se réorganisant pour proposer de nouvelles formes d’existence. On paie le manque de volonté. De lucidité. De moyens.
Lyon sera sous les 250 de taux d’incidence demain. Le dépassement de la semaine dernière était dû à l’effet cluster de Centrale Lyon des 21 et 22/09 qui rentraient dans les chiffres de jeudi dernier (256). Cela a rajouté 250 cas positifs sur 2 jours d’un coup alors que l’on tourne autour de 700 par jour environ pour le Rhône... c’est donc un impact énorme. Depuis que ces 2 jours ne sont plus plus pris en compte, le Rhône est passé de 220 à 201 même si ces 2 dernier jours le chiffre est remonté à 210... on devrait donc avoir un taux d’incidence autour de 240.
On voit bien dans les chiffres l’effet plateau dont il est question dans l’article, on est revenu à des taux du 15/09 alors que jusqu’au 15 le taux avait toujours augmenté. En revanche il ne faudrait pas que la rentrée universitaire nous fasse un effet cluster comme pour Centrale Lyon, sinon on va plonger dans l’écarlate...
FAUX : A Lyon, les chiffres du Covid-19 ont atteint un plateau, ce qui pourrait permettre à la ville d'éviter un passage en zone d'alerte maximale lors de la conférence de presse hebdomadaire d'Olivier Véran, prévue ce jeudi. Les indicateurs restent élevés, mais selon les dernières remontées de l'Agence régionale de santé, ils n'augmentent plus. Le taux d'incidence reste à 250 dans le Rhône et le taux d'occupation des lits de réanimation par les patients Covid stagne juste en dessous du seuil fatidique des 30%. "Le nombre d'admissions à l'hôpital est moins importante que ce qui avait été anticipé", confirme le virologue Bruno Lina, interrogé par Lyon Capitale, qui assure qu'il "n'est pas nécessaire à priori d'augmenter les mesures qui sont déjà prises", même s'il convient de "rester vigilant". Si cela venait à se confirmer, les bars et les salles de sport pourraient donc rester ouverts à Lyon.
Les seuls pays qui ont vraiment fait fléchir l’épidémie, inclus la France au printemps, ont dû sortir les grands moyens. C’est pas comme ça par on ne sait quel miracle d’une organisation assez bancale qu’on peut s’en sortir. Il n’y a pas assez de cohésion, de discipline, et de rigueur (et ne parlons pas de volonté et de moyens) pour s’en sortir. Le mois prochain l’embouteillage dans les hopitaux nous pend au nez, et faudrait continue à faire semblant qu’on peut y arriver sans une méthode, une stratégie, d’acier, réfléchie, globale, qui nécessite de remodeler son mode de vie et différents secteurs économiques. Mais bon, bref.
Vous avez raison arrêtons de vivre et flippont à chaque fois que les chiffres reparte à la hausse pour rappel le covid c'est 0,3 % de mortalité mondial en France il est un peu plus élevé car nous avons des hôpitaux délabré et quasiment plus de personnel cqfd
Vous avez raison arrêtons de vivre et flippont à chaque fois que les chiffres reparte à la hausse pour rappel le covid c'est 0,3 % de mortalité mondial en France il est un peu plus élevé car nous avons des hôpitaux délabré et quasiment plus de personnel cqfd 🙂
Ah ces étudiants qui ne pensent qu'à faire la bringue ! nous on était drôlement plus sobre... hips :=)
Ah et que dire de ce “stable” ? Qu’on laisse mourir en vitesse de croisière ? Tant que ça baisse pas drastiquement, on dit les choses clairement : vous faites crever les gens.