La situation épidémiologique se dégrade chez les plus âgés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. En EHPAD ou à domicile, le coronavirus recommence à faire des ravages.
Le virus continue à circuler activement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, en dépit du couvre-feu avancé à 18h. Alors que la campagne de vaccination a été lancée pour les personnes âgées, particulièrement à risques, la situation est alarmante dans les établissements médico-sociaux. La situation s'était améliorée fin 2020, mais le nombre de cas de coronavirus repart à la hausse sur les deux premières semaines de janvier, en particulier dans les EHPAD.
Forte progression du coronavirus dans les EHPAD de l'Isère
D'après le point épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France, la situation est préoccupante dans les EHPAD. Dans la région, cinq départements ont enregistré un nombre de cas de coronavirus chez les résidents d'EHPAD particulièrement élevé. Du jamais vu depuis début décembre...
Les EHPAD de l'Isère déplorent 245 cas confirmés cette semaine du 11 au 17 janvier. La Loire, le Puy-de-Dôme et le Rhône ne sont pas loin derrière, avec respectivement 196, 174 et 160 cas cette semaine. En Ardèche, département qui avait été jusque-là relativement épargné par le virus, les EHPAD ont enregistré 153 cas de coronavirus chez leurs résidents.
Un taux d'incidence de 607 chez les plus de 90 ans de la région
L'évolution du taux d'incidence depuis le début de l'épidémie montre elle aussi que les plus âgés sont les plus touchés par cette nouvelle vague de coronavirus qui commence tout juste à enfler. Au pic de la deuxième vague, mi-novembre, le taux d'incidence dans la région avait dépassé les 2000 cas pour 100 000 habitants chez les plus de 90 ans, et tournait autour des 1000 cas pour 100 000 habitants chez les octogénaires. Les chiffres avaient ensuite diminué doucement jusqu'à début 2021. Depuis la première semaine de janvier, les taux d'incidence sont repartis à la hausse. Cette semaine du 11 au 17 janvier, Santé publique France note un taux d'incidence de 271 cas pour 100 000 habitants pour les 80-89 ans, le chiffre le plus élevé toutes classes d'âge confondues... A l'exception des 90 ans et plus qui enregistrent un taux alarmant de 607 cas pour 100 000 habitants.