© Antoine Merlet

Coronavirus : les indicateurs à la hausse, la peur d’une deuxième vague à Lyon

Tous les indicateurs statistiques virent au rouge dans la métropole de Lyon. Le nombre de cas positifs progresse de manière exponentielle depuis la rentrée. Plus inquiétant, cette reprise de l’épidémie se lit aussi dans les services de réanimation des hôpitaux lyonnais. Pour éviter une deuxième vague et un reconfinement ciblé, les pouvoirs publics ont décidé de durcir les interdictions de rassemblement.

La menace d’une deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 se fait de plus en plus pressante à Lyon. Les initiatives prises fin août pour tenter d’endiguer une reprise au retour des vacances n’ont pas porté leurs fruits. Le mois de septembre a vu tous les indicateurs augmenter dans des proportions qui laissent planer le spectre d’une seconde vague.

Les tests reviennent de plus en plus souvent positifs. Le nombre de prélèvements a lui explosé. Un peu partout dans la métropole, les laboratoires d’analyse médicale sont pris d’assaut. Les délais de réponse s’allongent. Les collectivités locales avec le concours des HCL ont ouvert à Lyon et Villeurbanne de grands centres de dépistage temporaires. Le palais des sports de Gerland a ainsi été transformé en laboratoire géant capable de procéder à 700 prélèvements par jour. Il est réservé aux personnes prioritaires, aux cas contact et aux personnes symptomatiques.

La France se retrouve débordée par sa politique de tests sans ordonnance et a décidé de resserrer son dispositif. Un nouveau changement de braquet qui devra être intégré dans l’analyse faite des différentes statistiques. Le nombre de cas positifs recensés chaque jour pourrait ainsi diminuer sans que le virus ne circule moins activement pour autant.

Les indicateurs montrent aujourd’hui que l’épidémie s’est surtout propagée auprès d’une population plus jeune qu’en mars dernier au moment du confinement. Le nombre de personnes dans les services de réanimation des hôpitaux est en augmentation constante, mais encore maîtrisée, depuis la rentrée. Fin septembre, près de 200 lits étaient occupés par des patients en réa. Il faut remonter aux jours suivant le confinement pour trouver un tel niveau d’occupation, autour de 18 %. Au plus fort de la crise sanitaire, début avril, les services de réanimation ont accueilli 783 patients.

Sur la base de ces statistiques, Santé publique France et le gouvernement ont décidé, fin septembre, de muscler les mesures de restriction de certaines activités.

Les bars doivent fermer à 22 h et les restaurants à 1 h. Les rassemblements de plus de 10 individus sont interdits tout comme les manifestations au-delà de 1 000 personnes. Des événements traditionnels ont été annulés comme la Foire de Lyon ou la Vogue des marrons à la Croix-Rousse.

La situation lyonnaise suit celle de Marseille avec un effet retard d’une quinzaine de jours depuis le mois d’août. Dans la cité phocéenne, les bars et restaurants n’ont plus le droit d’ouvrir et la menace d’un reconfinement localisé n’est plus exclue. C’est ce scénario que les autorités veulent désormais éviter à Lyon.


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