Restaurateurs, patrons de bars, de boîtes de nuit, indépendants, hôteliers, professionnels de l'événementiel, plus de 500 personnes étaient réunies ce lundi place Bellecour au son de "Laissez-nous travailler". Le secteur de l'événementiel est notamment très durement touché depuis le début de la crise. Et se sent oublié des mesures gouvernementales.
"Laissez-nous travailler" ont-ils longtemps martelé. Un nouveau rassemblement de restaurateurs, patrons de bars, de boîtes de nuit, indépendants, hôteliers, professionnels de l'événementiel a eu lieu ce lundi après-midi à Lyon. Ils réclament notamment la prise en charge des pertes d'exploitation et la substitution de l'Etat pour régler les loyers des bailleurs privés. Et ils veulent, également, bien sûr, pouvoir rouvrir au plus vite.
A l'appel de plusieurs organisations, dont l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l‘Hôtellerie), un évènement baptisé "Essentiellement lumière", proximité du 8 décembre oblige, s'est déroulé. Des leds lumineux ont été distribués aux participants qui ont ensuite été invités à rejoindre des chars pour "parader" sur la plus célèbre des places lyonnaises. Il y avait notamment un char pour les restaurants, un autre pour les discothèques, un autre avec le secteur de l'événementiel ou encore un autre pour les hôtels. Sept au total.
Veille du 8 décembre, "nous demandons de revoir la lumière"
"Nous demandons de revoir la lumière dans nos entreprises", a déclaré Laurent Duc, le président de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), hôtelier de profession. "Nous demandons la réouverture a minima des restaurants le midi à partir du 15 décembre", a-t-il insisté, sous les acclamations de la foule. Mais les restaurants ne devraient pas rouvrir avant le 20 janvier.
Une représentante de l'UPSE ( Union des Professionnels Solidaires de l'Evénementiel) a ensuite pris la parole pour évoquer un secteur très durement touché par la crise, et ce depuis des mois, l'événementiel. "Il n'est plus possible au bout de 8 mois de crise d'oublier encore le secteur événementiel et d'annoncer l'interdiction des rassemblements sans avoir un mot pour les organisateurs et les prestataires. Dans le secteur du mariage par exemple, que dit le gouvernement aux professionnels que nous sommes, DJ, photographes, traiteurs, créateurs de robes de mariée, organisateurs d'évènements, loueurs de matériels, décorateurs, fleuristes événementiels, professionnels de l'esthétisme événementiels qui ne sont pas juridiquement en fermeture administrative mais qui n'ont plus le droit de travailler ? Rien", a regretté la représentante de l'UPSE.
Dans l'événementiel, "30% des entreprises sont exclues"
"Après huit mois de mépris et d'indifférence où la reconnaissance même de la réalité de nos métiers n'est toujours pas acquise, nous pouvons que constater que les aides sont insuffisantes. 30% de nos entreprises sont exclues des dispositifs de soutien économique. Il est urgent de nous laisser reprendre nos activités. Aucun d'entre nous n'imaginait un jour devoir descendre dans la rue pour demander à pouvoir travailler, mais nous sommes réduits à le faire depuis 265 jours maintenant... Nous sommes réduits à regarder mourrir nos confrères les uns après les autres. Dans l'événementiel, ce sont 20 entreprises chaque jour. C'est ça notre réalité. Nous avons besoin urgemment d'un sursaut de nos politiciens", a-t-elle ajouté.
Lire aussi : Confinement : à Lyon, -40 % de fréquentation lors de la 1ère semaine de réouverture des commerces
c'est vraiment dur pour tous les pro qui bossent pour vivre à comparer à tous les assistés crétins jaunes qui ont défilé samedi.
S'ils défilent le samedi, c'est justement parce qu'ils bossent en semaine 🙂
ils se promènent au lieu de faire des choses utiles pour faire avancer les choses
mais c'est tellement plus agreable que de monter des dossiers, chercher des solutions