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Coronavirus : "nous aurons d’autres vagues" selon une virologue lyonnaise

Avec l’apparition de variants de la Covid-19, c’est la crainte d’une épidémie qui ressurgit en ce début d’année et fait peser une menace sur une campagne vaccinale déjà balbutiante. Pour Florence Morfin-Sherpa, professeur en virologie aux HCL, ces mutations n’ont rien d’anormal et ne devraient pas empêcher la population d’atteindre l’immunité collective dans les mois à venir.

Lyon Capitale : Au vu de la situation sanitaire en France, une troisième vague et un reconfinement sont-ils devenus inévitables ? Florence Morfin-Sherpa : Les chiffres montrent que nous avons de nouveau une augmentation du nombre de cas de Covid-19. Nous ne sommes pas au niveau du mois de novembre, mais nous nous en rapprochons. Tant que les gens ne seront pas protégés par le vaccin ou l’immunité collective, nous aurons d’autres vagues. Un couvre-feu ou un confinement permet un contrôle de la diffusion du virus, mais ne peut pas l’éteindre. Les Chinois ont réussi au prix d’un confinement drastique sur une période très longue. Je ne pense pas que ce soit souhaitable et, de toute façon, le virus reviendra. Nous ne pouvons pas l’empêcher de circuler. Tout l’enjeu depuis ce printemps est de réduire sa circulation pour permettre aux services hospitaliers de faire face. En décembre, le déconfinement a été décidé alors que le taux d’incidence restait très important en particulier dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. A-t-on crié victoire trop vite face à ce virus ? Au printemps, lors du premier déconfinement, le virus ne circulait quasiment plus. Nous sortions alors d’un confinement relativement strict de deux mois. Les chiffres de décembre n’étaient pas ceux de mai. Le niveau de circulation du virus était probablement trop élevé, mais la situation n’est pas dramatique tant que nous restons sur le plateau de diffusion que l’on connaît aujourd’hui. La diffusion du virus à ces niveaux n’est pas très grave. L’immunité collective augmente. Toutefois il ne faut pas que le plateau monte plus haut. L’effet des fêtes de Noël que l’on pouvait redouter n’a pas eu lieu. Les Français ont respecté les consignes et les campagnes de dépistage ont cassé des chaînes de transmission. Cela montre d’ailleurs que les mesures de distanciation sociale, de tests et d’isolement fonctionnent.

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