Comme l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, la France a suspendu ce lundi l'utilisation du vaccin d'Astrazeneca. Un vaccin qui avait considérablement accéléré la campagne vaccinale en France ces derniers jours. Décryptage.
Emmanuel Macron, le président de la République, a annoncé ce lundi après-midi la suspension "par précaution" de la vaccination avec AstraZeneca "jusqu'à mardi après-midi", date où un avis européen doit être donné. "En espérant la reprendre vite si l'avis le permet", a précisé le président de la République.
Et pour cause, dans sa course contre la montre contre le virus, et contre un possible reconfinement, la "bataille" du vaccin est capitale. Les derniers chiffres montrent une nette baisse du nombre de cas chez les + de 80 ans, les plus vaccinés. Dans le département du Rhône, par exemple, près de 90% des résidents des EHPAD sont vaccinés.
AstraZeneca, le "Messie" de la campagne de vaccination
Ces prochaines semaines, la vaccination devait s'accélérer chez les 50-80 ans, la classe d'âge qui concentre le maximum de personnes en réanimation. Or, les "réa", c'est le nerf de la "guerre". Ce pourquoi la France est confinée, et reconfinée, et déconfinée etc...
Or, l'arrivée du vaccin d'Astrazeneca avait mis un gros coup de boost dans la campagne de vaccination ces derniers jours. Et devait participer à son accélération ces prochaines semaines. L'avis européen, mardi après-midi, sera donc déterminant.
AstraZeneca, c'était + de 100 000 vaccinations par jour
Coup de boost, à ce point ? C'est simple, 5 135 000 Français ont reçu au moins une dose de vaccin en France, d'après les dernières données. Dont 2 223 000 qui ont reçu les deux doses.
Le vaccin Astrazeneca, arrivé sur le marché récemment, représente en quelques jours 1 400 000 de doses injectées, toutes des premières doses. Soit un tiers. Surtout, ces derniers jours, si la campagne de vaccination s'est tant accélérée, c'est que plus de 100 000 doses du vaccin Astrazeneca étaient injectées tous les jours en France. Comme le montre très bien ce graphique d'un journaliste spécialiste de l'épidémie au quotidien Le Parisien.
213 000 primo-injections ont été réalisées hier, dont 124 000 d'#AstraZeneca. C'est un peu plus que samedi dernier mais nettement moins que vendredi.💉 #Covid19 1/3 pic.twitter.com/DnkKJo5wWc
— Nicolas Berrod (@nicolasberrod) March 14, 2021
Une suspension de l'utilisation du vaccin d'Astrazeneca, c'est se priver de, minimum, de 100 000 vaccinations par jour ces prochains jours. L'objectif du gouvernement était d'avoir vacciné 9 à 10M de Français d'ici mi-avril. Sans l'utilisation du vaccin d'Astrazeneca, l'objectif est impossible à tenir.
Il serait intéressant de connaitre (dans les accidents qui ont eu lieu avec ce vaccin) qui a injecté le vaccin!
En effet une piqure en intramusculaire c'est plus complexe qu'une sous cutanée et si le soignant ne vérifie pas qu'il est bien dans le muscle et pas dans l’humérus ou dans une artériole alors les conséquences sont dramatique.
Il serait temps de confier ces vaccinations à ceux qui ont appris et savent faire les piqures en intramusculaire c'est à dire les infirmières et les médecins généralistes et cesser d'utiliser des apprentis sorciers formés à la va-vite
Laissons les professionnels faire leur travail et il n'y aura plus aucun accident!
pour la suspension du vaccin ASTRA ZENECA, principe de précaution dévoyé ? : la croyance supplante la connaissance, et la méconnaissance dans ce type de risque influe à la fois sur la perception de sa probabilité et de sa gravité : il n'y a alors généralement pas de consensus sur la notion même de danger ou de risque, ce qui rend les mesures de prévention très difficiles à décider et à mettre en œuvre ! : https://www.officiel-prevention.com/dossier/formation/formation-continue-a-la-securite/les-differents-concepts-de-prevention-des-risques-professionnels