Michel Delpuech, l'ancien préfet d'Auvergne-Rhône-Alpes, aujourd’hui préfet de police de Paris, a justifié le choix du dispositif de sécurité mis en place sur les Champs-Elysées à Paris pour la descente du bus de l'équipe de France alors que de nombreux supporters ont critiqué la rapidité de la célébration des Bleus.
Malgré la liesse populaire, le retour en France de l'équipe de France de football après sa victoire lors de la coupe du monde en Russie a fait flop. Plus de 300 000 personnes s'étaient massées à Paris sur la plus belle avenue du monde pour fêter leurs héros. Une célébration critiquée par de nombreux spectateurs qui ont regretté la vitesse du bus. “On a vu plus longtemps la patrouille de France que l'équipe de France”, pouvait-on entendre dans le public. Des criques exagérées selon Michel Delpuech. “L'itinéraire est court, c'est 1 300 mètres depuis le haut des Champs jusqu'au rond-point. 1,3 km, 12 minutes: ça fait 6,5 km/h”, a-t-il relativisé ce mercredi matin au micro d’Europe 1.
Une célébration contrainte aussi par de nouvelles mesures de sécurité. “La foule était énorme sur les Champs-Elysées, au moins 300 000 personnes. Nous avions mis en place un dispositif sans précédent, qui tirait les leçons de 1998”, a ajouté l'ancien préfet du Rhône. Il y a 20 ans, le bus avait mis près de 4 heures à descendre l'avenue bloquée par la foule. Selon le préfet de police de Paris : “les temps ont changé. Que n'aurait-on dit si ce couloir de progression avait été envahi, avait été bloqué ? On aurait eu des risques pour la sécurité des joueurs, on mettait en difficulté les fonctionnaires qui assuraient le cheminement, on mettait aussi en difficulté la foule”.