Virginie Carton est directrice générale d'OnlyLyon Tourisme et Congrès, l'office du tourisme de Lyon.
Virginie Carton est directrice générale d’OnlyLyon Tourisme et Congrès, l’office du tourisme de Lyon.

Coupe du monde de rugby : les très bons chiffres du tourisme à Lyon (vidéo)

Virginie Carton est directrice générale d'OnlyLyon Tourisme et Congrès, l'office du tourisme de Lyon. Elle était sur le plateau de l'émission "6 Minutes Chrono" pour faire le bilan de la Coupe du monde de rugby à Lyon.

Pour la directrice d'OnlyLyon c'est clair, la Coupe du monde de rugby à Lyon a été bénéfique au secteur du tourisme lyonnais : "ça a été à la hauteur de nos attentes. C'était un succès pour les hébergements, pour les hôtels notamment, puisqu'on était au-delà des chiffres de septembre de l'année dernière. On était même au-delà du mois de juin-juillet 2019 où on avait accueilli la Coupe du Monde de foot féminin. Pour les restaurants, c'était aussi une belle opération". Pour l'illustrer, elle donne les chiffres sur les taux de réservations des hôtels lyonnais : "en moyenne, en septembre, on était à plus de 82%, et les soirs de match, on était à 95% sur l'ensemble de la métropole. Ça veut dire que la plupart des hôtels étaient complets en fait. Donc ce sont de très bons chiffres."

Virginie Carton rapporte aussi que 75% des supporters étaient français, et que les nationalités les plus représentées étaient les pays habituellement présents à Lyon pour le tourisme. Au total, 600 000 supporters sont passés par Lyon, avec un volume total de nuitées proche des 500 000. Selon elle, pour un supporter on compte en moyenne deux accompagnants qui, sans assister aux matchs, résident dans la ville le temps de la compétition.

Plus de détails dans la vidéo sur l'impact de l'inflation sur le budget des touristes à Lyon, et sur les perspectives touristiques de l'hiver malgré le climat géopolitique anxiogène et la mauvaise conjoncture économique...


Le retranscription intégrale de l'émission avec Virginie Carton :

Bonjour à tous, bienvenue dans votre émission 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale. Alors que la coupe du monde de rugby s'est terminée dimanche dernier avec une victoire de l'Afrique du Sud, aujourd'hui on va parler des retombées économiques sur le tourisme à Lyon, puisque la ville a accueilli 5 matchs en phase de poules, en plus d'avoir accueilli l'équipe mythique des All Black. Pour parler de cela, nous recevons Virginie Carton, directrice générale OnlyLyon Tourisme et Congrès, qui est l'office de tourisme de Lyon. Bonjour Virginie Carton. Merci d'être venue sur notre plateau, on va rentrer dans le vif du sujet. Est-ce que cet événement sportif a été à la hauteur de vos attentes ?  

Alors ça a été à la hauteur de nos attentes et des attentes de l'ensemble des acteurs du tourisme, et j'ai envie de dire de l'hospitalité à Lyon et sur la métropole de Lyon. C'était un succès pour les hébergements, pour les hôtels notamment, puisqu'on était au-delà bien sûr de septembre de l'année dernière. On était même au-delà du mois de juin-juillet 2019 où on avait accueilli la Coupe du Monde de foot féminin. Pour les restaurants, c'était aussi une belle opération, pour les prestataires touristiques. Et puis j'ai envie de dire, pour la capacité de Lyon à accueillir un événement de cette ampleur, tout s'est bien déroulé, les flux, les transports en commun, tout a été fluide, et c'était une belle fête joyeuse du sport de rencontre. 

Est-ce que vous avez parlé des hôtels ? C'est souvent un bon indice de connaître le taux d'occupation les soirs de match. Je crois que vous aviez une donnée chiffrée sur cela ? 

Oui, en moyenne, en septembre, on était à plus de 82%, et les soirs de match, on était à 95% sur l'ensemble de la métropole. Ça veut dire que la plupart des hôtels étaient complets en fait. 
Donc ce sont de très bons chiffres. 

Et alors, est-ce qu'il y avait beaucoup aussi de supporters étrangers, ou globalement, c'était des Français qui passaient ? 

On les a beaucoup vus, nos supporters étrangers. C'était probablement les plus joyeux, les plus engagés, etc. Mais finalement, 75% des acheteurs de billets étaient des Français. Ce qui correspond un peu à notre visite habituelle sur Lyon. Après, beaucoup d'Anglais. Alors, je suppose qu'il y avait des nationalités des Néo-Zélandais ou des Australiens qui vivent en Angleterre et qui en ont profité pour venir supporter leur équipe. Et puis des Suisses également qui étaient bien présents. Et bien sûr, on a vu les Néo-Zélandais et les Australiens à Lyon. 

Alors, on le disait avant l'émission, ce sont les mêmes nationalités que l'on retrouve en temps normal, enfin qui sont les plus représentées en temps normal sur le tourisme lyonnais, c'est cela ? 

Oui, effectivement. Pour le coup, on est quand même aussi à 75% de Français. On a aussi pas mal d'Anglais et de Suisses dans nos visiteurs. Donc, il y a probablement quelque chose avec l'attractivité à la fois des matchs, mais aussi de la destination. 

Et sur le village de Rugby aussi, ça a été un succès. Est-ce que les gens sont venus sur ce lieu qui était place Bellecour, qui était ouvert à tous, autour du rugby ? 

Je crois qu'il y avait plus de 140 000 visiteurs sur le village. Donc, c'était pareil, dans un esprit de fête. Effectivement, ce n'était pas une fan zone avec une retransmission de matchs, mais c'était une bonne façon de montrer ce qui se passait au niveau des nationalités, le sport, le rugby, la fête que ça représentait, les moments de partage.

En tout, sait-on chiffrer à peu près combien de personnes sont venues pour cet événement à Lyon. On attendait 600 000 personnes avant la Coupe du Monde, est-ce qu'on les a eues, ces 600 000 supporters ? 

Alors, je pense qu'on a eu 600 000 supporters. Ça se traduit également dans les nuités, en fait, en volume supplémentaire de nuités, on est à un peu plus de 500 000, je crois. Et c'est vrai que, en fait, sur le nombre de billets qui ont été vendus, sur le nombre d'accompagnateurs, parce que ce qu'on avait noté, c'est que sur un supporter étranger qui avait un billet, il y avait parfois deux personnes qui l'accompagnaient. Donc, avec une envie, pas forcément seulement d'assister aux matchs dans le stade, mais aussi d'être dans la ville pour vivre le moment du rugby. 

Donc, ça dépassait le simple terrain. On va rentrer un peu dans une deuxième séquence de l'émission, parler plus globalement de l'été, pas forcément que de la Coupe du Monde qui a commencé en septembre. Est-ce que, maintenant qu'on a un petit peu de recul, on peut dire que l'été, du point de vue du tourisme, s'est bien passé à Lyon, ou est-ce que l'inflation, finalement, est venue percuter les ambitions touristiques lyonnaises ?

 
Alors, on ne peut pas négliger le fait qu'il y ait de l'inflation, je pense que ça, on le vit tous. En revanche, finalement, cet été lyonnais est un été assez normal, en fait. Effectivement, un peu en dessous de 2022, mais 2022 est une année post-Covid un peu euphorique, en fait, qui était au-dessus de la moyenne. Et puis, en fait, juillet et août ne sont pas forcément les mois les plus importants pour nos prestataires touristiques, pour nos hébergeurs. Lyon, est une ville de week-end, notamment, ou de séjour, de trois, quatre jours, et plutôt une ville de printemps et d'automne. Donc, en ce sens, finalement, on a eu un été assez raisonnable et puis largement compensé par ce magnifique mois de septembre et octobre avec la coupe du monde de rugby. 

Voilà, donc qui a pu compenser, effectivement. Est-ce que sur les perspectives, je ne sais pas si on peut déjà en parler. Je parlais de l'inflation tout à l'heure, mais aussi le climat géopolitique ou politique qui est assez anxiogène en ce moment, est-ce que les gens vont s'offrir des vacances à Lyon, se payer une nuit à l'hôtel, un restaurant, est-ce que les perspectives restent positives pour l'hiver qui arrive ?  

Alors, je pense que le monde économique du tourisme, effectivement, est directement en prise avec la vie, la vie de l'inflation, les crises géopolitiques, tout ce qui nous bouleverse dans la vie de tous les jours, avec une bonne capacité de rebond pour plusieurs raisons. D'abord, parce que je pense que la ville de Lyon offre une capacité d'hébergement assez large, avec plusieurs gammes, beaucoup d'auberges de jeunesse avec des solutions très intéressantes au niveau prix. On peut découvrir la gastronomie lyonnaise sans aller dans un restaurant étoilé. Donc, je pense qu'il y a une offre qui est assez intéressante. Les perspectives, pour l'instant, sont vraiment positives. On est en termes de taux de réservation sur la fête des Lumières supérieure par rapport à l'année précédente. Donc, on voit qu'il y a une vraie envie de revenir sur la fête des Lumières de la part de nos visiteurs, par exemple. 

D'accord, tant mieux. On croise les doigts et on espère que l'hiver se passera bien pour Lyon.
Merci de venir sur notre plateau. Quant à vous, je vous remercie d'avoir suivi cette émission. Vous pouvez retrouver plus de détails sur le site lyoncapitale.fr. 
À très bientôt.  

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