Supporters américains à Lyon pour la coupe du monde féminine de football © ROMAIN LAFABREGUE / AFP

Coupe du monde féminine : un vent d’Amérique souffle sur Lyon

Ce soir, à 21h00, se joue au Parc OL la demi-finale entre l’Angleterre et les États-Unis. Pour l’occasion environ 17 000 Américains se sont déplacés dans à Lyon. Une ville méconnue outre-Atlantique qu’ils semblent découvrir avec plaisir. Lyon Capitale est parti à la rencontre de ces touristes fraîchement débarqués. 

Après trois semaines partout dans l’Hexagone, la coupe du monde féminine de football est enfin arrivée à Lyon. Depuis le début de semaine, les rues de la ville ont pris un sérieux accent anglais. De Bellecour à la place Saint Jean en passant par Fourvière une foule d’Américains s’est emparée de la capitale des Gaules. Maillots de leur équipe nationale sur les épaules et casquettes vissées sur la tête, impossible de les rater. “Quel est le meilleur bouchon lyonnais ?”, demande l’un d’eux à un habitant de passage. Sur les terrasses des cafés du Vieux-Lyon, c’est un verre de vin rouge à la main qu’il goûte l’atmosphère des charmes lyonnais. Questionnés sur ce qui les a le plus enthousiasmés depuis leur arrivée à Lyon, ils répondent unanimement :  La Nourriture ! Définitivement la nourriture.” “On va faire un tour au supermarché pour récupérer du saucisson avant de retourner à Boston. C’est une nécessité”, abonde Matthew, un trentenaire au style de motard rencontré place Bellecour, en se tapant le ventre. D’autres ont simplement eu confirmation de ce qu’ils espéraient en venant ici. “Vous êtes quand même la capitale de la gastronomie, je n’en attendais pas moins”, explique Dave, la quarantaine en chemise, entouré de ses deux fils en maillots de l’équipe nationale. “Mais je n’ai pas fait le chemin depuis l’Oregon pour rien !”, s’enthousiasme-t-il. 

Lyon sur la carte de France

Pour beaucoup, ce voyage à Lyon est une première, la France se résumant souvent à Paris jusqu’ici. “Ça nous change de Manhattan et ses gratte-ciel, ici l’histoire est présente dans chaque coin de rue. Je ne suis pas en train de dire que c’est vieux, c’est simplement plein de caractère. Et comparé à Paris, c’est mieux proportionné”, dit Donna une New-Yorkaise de 27 ans avec son mari, dans la rue Saint-Jean. La demi-finale est aussi l’occasion pour d’anciens Lyonnais de revivre leurs années universitaires : “J’étais étudiante à Lyon, il y a vingt ans. Ça me fait plaisir de revenir pour montrer la ville à mes filles, c’est comme une troisième maison pour moi”, confie Rachel, en français avec un accent prononcé.  Tous assurent “qu’ils vont conseiller la ville à leur proche” pour leurs prochains voyages en Europe. “C’est une ville peu connue aux États-Unis et c’est dommage, c’est tellement beau”, poursuit Donna, en se tournant vers son mari qui confirme en hochant la tête.

Dites “cliché” avec l'accent

Et Les Lyonnais dans tout ça ? Le cliché des Français râleurs à la vie dure. Rien de tout ça à Lyon pour les Américains rencontrés. “Avant de venir, je pensais que j’allais tomber sur des personnes qui râlent, qui sont de mauvaise humeur et qui ne veulent pas nous répondre parce que nous ne parlons pas français, décrit Donna. C’est totalement faux les gens, ici, ont été très gentils et respectueux. On ne m’a jamais autant dit bonjour de toute ma vie”. “J’ai l’impression que tous les Français sont minces, beaux et qu’ils fument”, renchérit Matthew en rigolant.

Au-delà de l’architecture et de quenelles, ce qui a attiré les Américains sur le sol lyonnais ce début juillet, c’est bien la coupe du monde féminine. Leur équipe est championne du monde en titre. Un statut de favori qui n’assure pourtant pas la victoire. Mais leurs supporters restent confiants. “Nous sommes stressés, nous avons fait un long voyage de Chicago pour voir ce spectacle en famille, ça serait dommage de rentrer déçus”, annonce Linda à Bellecour, avec toute sa famille pour appuyer ses propos. Quoiqu’il arrive, ils seront là jusqu’en fin de semaine. “Nous avons réservé les trois derniers matchs il y a 5 mois, je crois qu’on peut appeler ça de la confiance !”, ironise Mike, un soixantenaire de Washington au un sourire moqueur. Matthew lui n’attend plus qu’une seule chose en compagnie de son ami anglais : “éliminer les colonisateurs ce soir”. L’occasion de retourner dans le Vieux-Lyon faire la fête bras dessus, bras dessous. 

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