Des élections étudiantes avaient lieu cette semaine à Lyon 2 et Lyon 3. De nombreux incidents ont été signalés, sur le campus de Bron, à la Manufacture des Tabacs et quai Claude-Bernard. L'université Lyon 2 a identifié six individus "qui incarnent la violence et qui empêchent l'expression démocratique". La semaine se termine avec plusieurs dépôts de plainte et plusieurs hospitalisations.
Est-ce le réveil des extrêmes ? Ou l'approche de la présidentielle ? Les élections étudiantes à Lyon 2 et Lyon 3, organisées cette semaine, ont donné lieu à des altercations sur le campus de Bron, à la Manufacture des Tabacs et quai Claude-Bernard. On votait ce mardi à Lyon 3, mercredi, jeudi et vendredi à Lyon 2. Les uns et les autres reconnaissent un climat de tension, complètement déconnecté de la modestie des enjeux. "Il y a une émulation collective de l'extrême gauche dans le contexte actuel de renouveau des groupes fascistes à Lyon", explique Robin, porte-parole national de la Fédération syndicale des étudiants (extrême gauche).
Mardi
L'Union de défense de la jeunesse (UDJ, extrême droite), ex-GUD, n'est pas parvenue à constituer de listes aux élections étudiantes. Certains éléments n'en ont pas moins fait parler d'eux. Ils sont venus perturber des opérations de tractage. "Des militants de l’UEJF ont été insultés et traités de "pédés" par des militants du GUD aujourd’hui à l’université Lyon III lors des élections étudiantes", a dénoncé ce mardi dans un communiqué l'Union des étudiants juifs de France (UEJF). Selon eux, le conseiller régional Alexandre Gabriac était présent parmi les militants d'extrême droite. "Les faits se sont produits devant les caméras de vidéosurveillance. De ce fait, personne n'a voulu donner les premiers coups", indique la direction de l'université. D'après elle, le GUD "essaie de revenir depuis quelques mois".
L'extrême gauche n'est pas en reste, loin de là. Le même jour, une petite dizaine de jeunes appartenant à cette mouvance ont bousculé un étudiant membre du Mouvement des étudiants (MET, composante de l'UNI, droite). Et l'ont frappé au visage. Deux étudiants ont porté plainte. Une jeune femme, membre de la liste Gaelis (corporation apolitique), a aussi porté plainte. Elle collait des affiches sur le campus de Bron quand elle a été prise à partie par une dizaine d'individus qui se revendiquaient de la Fédération syndicale des étudiants. Ils lui ont signifié que cette université étant de gauche, elle n'avait pas sa place ici, nous signale un enquêteur. L'un d'eux brandissait une barre de fer. Elle a été suivie jusqu'à la station de tramway. Des œufs lui ont été jetés à la figure.
La direction de l'université a été avertie de ces faits. Elle a aussitôt transmis un signalement au procureur de la République, mais elle n'a pas souhaité une opération de police. "C'est compliqué de la faire intervenir, surtout quand il n'y a pas de faits de violence. Ça met parfois le feu aux poudres", explique la communication de Lyon 2. L'identité des personnes n'ayant pas été relevée, aucune sanction administrative ne devrait être prononcée. La direction de Lyon 2 a toutefois reconnu six individus "qui incarnent la violence et qui empêchent l'expression démocratique". Contacté, le porte-parole national de la FSE a dit ne pas être au courant de ces faits.
Mercredi
Ce mercredi, vers 16h30, à Lyon 2. Une trentaine de militants d'extrême gauche "vindicatifs" ont pénétré dans l'université, quai Claude-Bernard. Certains avaient le bas du visage masqué par des bandanas et des écharpes. Selon la direction de l'université, ils tenaient "des manches à balais" et portaient des sacs. D'après Thibault (MET), ceux-ci renfermaient des barres de fer et des poings américains. La sécurité incendie est intervenue pour les dissuader de pénétrer ainsi dans le campus. Ils sont parvenus à les convaincre de retirer leurs bandanas et de déposer leurs manches.
"Ils nous ont encerclés. L'un d'eux a dit qu'il allait nous couper la gorge", relate Thibault. "Ils ont simplement jeté des boules de neige et de glace", relativise Nathan (Unef). Même version de la FSE, qui reconnaît un moment de tension qui mettait aux prises toutes les listes. Les militants de droite ont appelé la police, qui a dépêché 4 à 5 véhicules devant l'établissement. Les forces de l'ordre n'ont vu aucune arme.
Des faits similaires s'étaient produits le matin même à Bron. "Certains possédaient des bombes lacrymogènes et des couteaux", précise Thibault (MET). Un étudiant a été poussé dans un escalier. Il a reçu un coup de poing à l'œil. La police signale la présence d'une barre de fer.
Jeudi
Le MET a tracté dès 7h30, quai Claude-Bernard. Les militants d'extrême gauche étaient alors plus nombreux, postés à proximité. À 9h30, ordre est donné aux étudiants de droite de sortir, l'opération étant terminée. Alors qu'ils étaient rue Chevreul, ils ont été rejoints par des jeunes de sensibilité inverse qui les ont pris à partie. Aucun n'était armé. "C'était une chasse à l'homme", affirme Thibault. Un militant du MET a essuyé des coups. Blessé à la lèvre, il a été transporté à l'hôpital. Des agents de sécurité de l'université sont intervenus. "Ils en tenaient un, et l'ont laissé partir, il vient de Grenoble", selon Thibault.
Des vols de tracts ont été signalés à Lyon 2 et Lyon 3.
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Le MET met en cause la présidence de Lyon 2
Dans un communiqué envoyé ce vendredi après-midi, le MET Lyon "s’indigne de l’attitude du président de l’université et du directeur général des services de Lyon 2 qui refusent de recevoir les représentants du MET alors que ces actes se déroulent sous leurs yeux". Exigeant des mesures disciplinaires, le syndicat étudiant de droite "entend poursuivre les auteurs de ces violences" et "se réserve la possibilité de poursuivre en justice la présidence de l’université".
J'ai été témoin mercredi de l'intervention des CRS sur le site des Quais.Je peux vous garantir que les mecs d'extrême-gauche proféraient des insultes comme 'Nique la France'. C'est quand même un comble que la démocratie étudiante ne puisse pas s'exprimer librement dans cette fac.Quand on voit qu'à Lyon 3 ou Lyon 1,les élections se sont déroulées à peu près normalement,Lyon 2 est et demeurera un cas à part.Le seul qui a eu le courage d'appeler la police à Lyon 2 a été viré comme un malpropre.A quand le karcher sur Lyon 2?
Moi Fabien Fournier, c'est un peu mon marronnier de la presse lyonnaise, la guerre des extrêmes toutes les mois dans mon journal, au moins je suis pas perdu 😉 C'est un peu le Pernaut de la presse locale quoi.
Tiens au fait, le MET c'est relativement nouveau (à lyon en tout cas, ailleurs je sais pas), avant ça s’appelait l’UNI (a qui guéant parle de civilisation, vous voyez ?). Cadeau, extrait de leurs textes fondateurs trouvé sur le net :« [lutter] contre la subversion marxiste particulièrement dans l’université, la Justice, la Famille et l’Armée [--] Au nombre de cette ‘chienlit’ ou ‘antifrance’ citons les mouvements de libérations féminins, les fronts homosexuels, les écologistes politisés, les alternatifs, les autonomes, les promoteurs d’immigrés, les anarchistes,... »Des grands démocrates aussi en sommes.(des fois t'es quand même heureux de plus trainer dans les facs)- http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_nationale_inter-universitaire - http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_des_%C3%A9tudiants
A quand des universités apolitiques et indépendantes, se consacrant entièrement à leur mission principale: la formation des étudiants? Quel comble de devoir dire ça en pleine démocratie!Marre de ces syndicats (gauches et droites) qui représentent seulement des idées politiques plutôt que les étudiants. Marre de ces minorités qui foutent le bordel dans nos facs alors que la majorité souhaiterait simplement étudier pour trouver un emploi. Marre de ces Présidences laxistes qui préfèrent éviter les problèmes au lieu de les affronter. Marre de ces campus pourris, dégradés en grande partie par les militants syndicalistes qui préférent taguer les portes des chiottes que d'utiliser les espaces réservés pour revendiquer leurs idées.Et pendant ce temps là, les universités lyonnaises n'obtiennent pas les subventions pour devenir un pôle d'excellence mondial...mais ça tout le monde s'en fiche, on préfère débattre sur 'ma fac est de gauche' ou bien 'ma fac est de droite'.
Jonathan, vous n'êtes pas un témoin, vous êtes un militant de l'UNI et du MET, vous l'avez déjà dit ici...soyez honnête je vous prie.Pour le reste, les listes apolitiques cela n'existe pas 1pb7. L'université, l’accès au savoir, les aides sociales, c'est politique. D'ailleurs la Corpo Lyon 3 qui se revendique par exemple apolitique a fourni de nombreux cadres au RPR et à Démocratie Libérale puis à l'UMP à Lyon
Dans une asso apolitique, tout le monde vient d'horizons différents, de milieux sociaux différents et a des opinions politiques différentes. Mais, les membres ont tous un point commun, c'est qu'ils pensent que la politique n'a pas a interférer dans leur vie étudiante, dans leur fac, dans leur université. Ainsi, tous les jours quand ils partent en cours, ils laissent leurs convictions politiques chez eux et quand ils franchissent le seuil de la fac ils oublient la politique et s'occupent simplement de procurer un service étudiant de qualité. Une fois qu'ils ont finit leurs études, qu'ils ne sont plus à l'université je ne vois pas en quoi ça serait un problème pour qu'ils se remettent si ils le souhaitent à faire de la politique. Les asso ne sont pas responsables des choix de leurs ANCIENS membres. Sinon, on parle beaucoup des extrêmes mais il serait bon de préciser qu'à Lyon 3, les assos étudiantes ont aussi eu des
Apolitique, ça ne veut rien dire; dès que l'on se mêle de la vie dans la cité au sens large, c'est politique. Les études n'empêchent pas de faire de la politique si on le souhaite.
Sophie_Lyon, vous avez raison les études n'empêchent pas de faire de la politique. Mais il est vraiment temps de recentrer le débat de nos 'représentants syndicaux' autour de sujets universitaires. Aujourd'hui, ils connaissent du bout des doigts le programme de l'UMP, du PS, du PC ou du FN par contre lorsque vous leur posez la question qu'est-ce que l'IDEX Lyon? Pas un pour vous répondre et là est le problème.
Quel genre de 'journaliste' rédige son article sans avoir été présent sur les lieux et sans avoir assisté à aucun des faits relatés, en s'en tenant à une série d'élucubrations diffamatoires énoncée par un mouvement étudiant comme le MéT ? Il est pour le moins curieux que soient élevés au rang de faits les récits pour le moins 'gros' des fabulistes de la droite étudiante. Mais les 'victimes' du MéT se garderont bien d'évoquer l'histoire -peu glorieuse- de leurs membres, et notamment de ceux qui possèdent encore la double-adhésion à l'UNI (à Lyon 3 la liste est, je crois, une liste MéT-UNI, d'ailleurs), ce groupe d’extrême-droite qui n'a franchement aucune leçon à recevoir en matière de violence. Et cette histoire est tout sauf ancienne. Merci Lyon Capitale pour ce reportage de guerre, tout à fait objectif et plein de recul critique. La Pravda n'est pas morte : elle est de droite et elle est lyonnaise.
@Laforgue,il faut vraiment être de mauvaise foi pour affirmer de telles choses.D'après mes sources,plusieurs militants se sont rendus à l'hôpital.Contrairement à l'extrême-gauche,le MET ou l'UNI n'a jamais cassé la gueule à un militant d'extrême-gauche.Ces mouvements sont pour la démocratie et la république.Si pour vous être de droite,c'est d'être à l'extrême-droite,vous avez un sacré problème de discernement.Je ne milite pas à l'UNI ou au MET contrairement à ce qu'affirme julian mais,toujours d'après mes contacts,la carte à l'UNI n'est pas obligatoire.Elle est proposée aux militants. Informez-vous au lieu de raconter des âneries.