"Courir pour elles" contribue à prévenir des cancers féminins par la pratique d'une activité sportive quotidienne, qui permet de réduire 10% à 27% les cancers du sein et plus de 20% les cancers de l'endomètre.
C'est devenu le rendez-vous santé-solidarité du mois de mai. "Courir pour elles", est une association d’intérêt général dont la vocation est de contribuer à la lutte contre les cancers féminins par des actions de prévention et de soutien des femmes en soin. Elle contribue au financement d’actions en relation avec le sport et l’activité physique.
Comment ? En organisant l'événement Courir pour elles, dimanche 26 mai, un ensemble de courses (2,5 km, 5 km, 10 km) dont une partie du prix des dossards sera reversée "pour aider ces femmes 'en soins" explique Sophie Moreau, la fondatrice et présidente de Courir pour elles.
"En 14 éditions, l’événement a en réuni plus de 150 000 coureuses et marcheuses, toutes vêtues du désormais mythique tee-shirt rose. A lui seul, l’événement a permis de collecter plus de 3 millions d’euros entièrement dédiés aux missions de l’association et d’aider plus de 10 000 femmes en soin : 1 650 000 € d’actions soins de support et 1 362 000 € de soins de prévention."
La 1re grande nouveauté, c’est le changement de lieu : après le Parc de la Croix-Laval à Marcy l’Etoile, le Parc de Parilly à Bron-Vénissieux, cette 15ème édition se déroule Grand Parc de Miribel-Jonage, aux portes de Lyon.
La seconde nouveauté 2024, c'est "la boucle du Coeur", un parcours de 2,5km accessible aux femmes adultes à mobilité réduite et aux enfants (filles et garçons) de moins de 12 ans.
Pour s'inscrire à la 15e édition de "Courir pour elles", c'est ici.
La restranscription intégrale de l'entretien avec Sophie Moreau
Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau rendez-vous de 6 minutes chrono. Nous accueillons aujourd'hui Sophie Moreau, présidente fondatrice de Courir pour elles. Bonjour Sophie.
Bonjour Guillaume.
On vous invite chaque année parce que c'est un événement qu'on soutient, important. Courir pour elles a été créé en 2009 et contribue à prévenir des cancers féminins par la pratique d'une activité sportive. Une activité sportive quotidienne permet de réduire 10% à 27% des cancers du sein et plus de 20% des cancers de l'endomètre (lu sur les sites du centre Léon Bérard à Lyon et cancer-environnement.fr). Sachant qu'1 femme sur 8 va développer un cancer du sein. Donc c'est important. Au départ, 2009, Courir pour elles - parce que c'est la 15e édition - c'était un projet très familial. Et puis, finalement, étape par étape, c'est devenu un énorme événement. Aujourd'hui il y a combien de personnes qui travaillent pour Courir pour elles ?
Alors, en effet, on avait un projet visionnaire. J'ai toujours pensé qu'il fallait courir pour aller bien, qu'il fallait marcher, être en mouvement. Donc, d'un projet visionnaire, c'est devenu un mouvement. Et aujourd'hui, on a 150 000 partenaires, en tout cas 150 000 - plutôt fidèles - sympathisants, on les appelle les sympathisants. Et puis nous, on est une équipe de 7 personnes, avec énormément de bénévoles; en fait, c'est un bel équilibre. Deux jambes : une jambe professionnelle et une jambe bénévole avec toute une armée pour se battre à nos côtés.
Donc le but c'est effectivement d'inviter - ça se passera dimanche 26 mai au Parc de Miribel Jonage - c'est d'inviter les hommes, les femmes, les enfants à venir courir, à prendre un dossard. Et ensuite, c'est de pouvoir reverser une partie de cet argent pour aider ces femmes avec une activité sportive.
Alors on ne les invite pas, puisqu'en fait un dossard est payan,t et c'est parce qu'ils sont payants qu'on arrive à avoir des belles recettes. La preuve, c'est qu'on a pu, depuis la création de Courir pour elles, soutenir 9 500 femmes. Et le grand défi de cette 15e édition, puisqu'on fête nos 15 ans, ça sera très festif, c'est d'aller jusqu'à 10 000 femmes soutenues. Donc, au quotidien, en effet, on est sur ce sujet de "prenez vos baskets et bougez-vous pour votre santé". Et nous, bien sûr, c'est de soutenir les femmes à l'hôpital en finançant des programmes d'activités physiques adaptées au Centre Léon Bérard, aux Hospices Civils de Lyon ou au Médipôle.
Donc aider ces femmes qui sont atteintes d'un cancer, les aider à faire du sport et à se rétablir.
Absolument, garder une masse musculaire, se socialiser parce qu'en fait le cancer isole.
Donc de faire une activité sportive ensemble ça permet de créer du lien justement ?
Bien sûr, d'être en copines, de s'encourager, de se motiver. On voit bien sur les marathons l'émulation du groupe. Donc là, c'est être ensemble, retrouver un lien social qui est fondamental, puisqu'on se rend compte aujourd'hui que c'est parce que les gens étaient très isolés pendant le confinement qu'il y a autant de déboires psychologiques et morales. Donc oui oui c'est retrouver du lien, rester en action et puis être toujours combative. Et donc en effet il y a des bénéfices qui sont aujourd'hui scientifiquement prouvés. On a la médecine à nos côtés. Et voilà le message le plus beau à dire c'est mettez-vous des baskets et bougez pour votre santé.
L'activité sportive c'est à la fois d'un côté amont, c'est-à-dire que ça prévient, ça peut prévenir notamment l'apparition de cancer. Mais pendant le cancer ça permet aussi de s'entretenir un petit peu. Donc là on l'a dit, c'est dimanche 26 mai c'est au Parc de Miribel Jonage. Vous déménagez (du parc Parilly), ça va être plus grand on peut accueillir plus de monde ou pas ?
Ça sera plus sauvage; on aura plus d'espace en effet sur les parcours donc 5 et 10 kilomètres. Et puis, la grande nouveauté avec ce nouveau site, c'est qu'on a lancé la Course du cœur qui est une petite distance de 2,5 kilomètres, accessible pour toutes les personnes qui sont en mobilité réduite, ou les femmes enceintes, ou les femmes aussi avec des poussettes, mais c'est vraiment devenir un projet inclusif et, comme vous le disiez tout à l'heure Guillaume, inclure les hommes puisque du 1er au 25, les hommes sont vraiment conviés à venir en version audio-guidée ou connectée. Toutes les femmes de 2 à 99 ans et puis les personnes qui ont une mobilité réduite, bien sûr, tout le monde doit se bouger pour sa santé et c'est vraiment le maître-mot sur cette année qui est une année sportive avec une flamme olympique.
Et puis dimanche 26 mai, c'est la fête des mères. C'est un peu plus symbolique.
On aura une boutique dédiée aux mamans, pour que tous ceux qui veulent faire un cadeau à leur maman, avec un petit cœur, et puis que ça serve le projet.
Et dans les profils, vous disiez c'est ouvert pour les femmes de 2 à 99 ans, mais est-ce qu'il y a des profils types qui viennent courir ?
On a un profil type de la participante : elle a 42 ans, elle s'appelle Marie, elle est lyonnaise et elle va prendre le bus pour venir, puisqu'en fait on a mis en place un système très pratique d'autobus grâce au soutien de la Métropole. Donc il y aura des navettes très régulières, de manière à ce que tout le monde puisse venir au parc et arrive à l'heure pour faire la vague rose.
Cette fameuse vague rose... Juste un petit dernier mot sur les parcours donc il y a ce petit parcours de kilomètres et après c'est quoi ?
C'est 5 et 10 kilomètres. Donc tout le monde peut marcher, c'est accessible à tout le monde. Et puis on le fait à son rythme en fait. Et la nouveauté c'est qu'on a enlevé les chronos parce que, cette année, on essaie d'être développement durable et faire des économies, donc on a enlevé le chronométrage sachant que les personnes qui viennent à Courir pour elle c'est pas pour le chrono, c'est le chrono pour la vie.