Mardi 13 juillet, le ministre de la Santé a annoncé que le pass sanitaire serait désormais accessible aux personnes vaccinées contre le Covid-19 sept jours après leur deuxième injection de vaccin, contre deux semaines précédemment.
Alors que la situation sanitaire se dégrade à nouveau en France et plus singulièrement à Lyon et dans le Rhône avec une nouvelle augmentation du nombre de cas positifs au Covid-19, le champ d’application du pass sanitaire va connaître plusieurs évolutions dans les prochains jours.
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À partir du 21 juillet, il faudra désormais présenter un pass sanitaire valide pour accéder aux lieux de loisir et de culture rassemblant plus de 50 personnes (au lieu de 1000 actuellement). Puis, dès le début du mois d’août, son utilisation sera étendue aux bars, restaurants, avions, cars, maisons de retraite, les hôpitaux et centres commerciaux de plus de 20 000 m2.
Pour rappel, un pass sanitaire peut prendre trois formes :
- un certificat de test négatif de moins de 48 heures : les résultats des tests RT-PCR et antigéniques sont autorisés, alors que les tests réalisés via les autotests sont refusés.
- un certificat de test positif d’au moins 15 jours et de moins de 6 mois.
- un certificat de vaccination attestant d’un schéma vaccinal complet.
Jusqu’à présent, un schéma vaccinal n’était considéré comme complet qu’à partir de deux semaines après la deuxième injection. Toutefois, mardi 13 juillet, au lendemain des annonces du président de la République, le ministre de la Santé, Olivier Véran a annoncé que "désormais, seuls sept jours suffiront pour être considéré comme totalement protégé en France et accéder au passe sanitaire". Attention, ce changement ne concerne que la France. Si vous voyagez à l’étranger et notamment en Europe, les deux semaines restent en vigueur.
Désormais, seuls 7 jours suffiront pour être considéré comme totalement protégé en France et accéder au pass sanitaire. Les règles européennes des 14 jours restent inchangées pour le moment.
— Olivier Véran (@olivierveran) July 13, 2021
Une changement approuvé par le Conseil scientifique
La réduction de ce délai a été approuvée jeudi par le Conseil scientifique, qui estime que selon les études actuelles "un haut niveau de protection clinique est observé 7 jours après la dernière injection de vaccin avec les vaccins Pfizer/BioNTech, Moderna ou AstraZeneca".
Dans une étude publiée le 13 juillet, dans la revue scientifique The Lancet, des chercheurs expliquent ainsi que l’efficacité "sept jours après la deuxième dose de vaccin à ARNm [Pfizer/BioNTech, Moderna ou AstraZeneca, NDLR] a été estimée à 88% contre le COVID-19 avec le virus d'origine, 86% avec le variant B 1.1.7 [variant alpha], et 77% avec les lignées B.1.351/P.1 [variants beta et gamma]".
Que ce ministre qui a sorti l'hydro-chloroquine de l’étude Discovery un samedi matin parce que le Lancet disait qu'elle ne marchait pas la veille (avant de présenter ses plates excuses le lundi suivant) n'ait pas encore démissionné me laisse perplexe...