Alors que le nombre de contaminations au Covid-19 continue de baisser en France, dans le Rhône et à Lyon, le gouvernement estime qu'il existe des "raisons d'espérer" que "fin mars-début avril nous puissions lever le pass vaccinal", a déclaré mercredi le porte-parole Gabriel Attal.
C’est un fait, depuis le 23 janvier 2021 le taux d’incidence n’a cessé de baisser dans le Rhône, passant de 4 500 cas pour 100 000 habitants à 2 180 le 5 février, selon les dernières données publiées par Santé publique France. Une amélioration de la situation sanitaire qui a permis aux autorités de lever un certain nombre de restrictions le 2 février comme le port du masque en extérieur à Lyon et Villeurbanne, d’acter la fin des jauges dans les stades ou encore l’obligation de télétravail en entreprises plusieurs jours par semaine.
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Toutes les mesures sanitaires n’ont pour autant pas encore été abolies en raison d’un nombre de cas positifs encore très élevés et d’une situation toujours tendue dans les hôpitaux où dans le Rhône 1121 personnes sont encore à l'hôpital et positivent au covid-19, dont 159 en réanimation. Les conditions ne sont donc pas encore réunies pour permettre à l’État de lever le pass vaccinal à ce stade, néanmoins ce mercredi 9 février Gabriel Attal a précisé la position des autorités sur ce point.
Trois indicateurs à observer
Le porte-parole du gouvernement a indiqué que le pass vaccinal serait levé "dès lors qu'il y aura une normalisation de la situation à l'hôpital, c'est-à-dire qu'il n'y aura plus un hôpital sous très forte tension du fait du Covid". Abondant ainsi une réaction au Sénat du président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale Alain Fischer qui avait estimé qu'une levée du pass vaccinal était envisageable "d'ici la fin mars" début "avril" si une série de conditions étaient remplies.
"La surcharge hospitalière actuelle ait disparu, que les hôpitaux reviennent à un état de fonctionnement habituel et que les patients non-Covid puissent être traités sans délais, sans retard" ,Gabriel Attal, porte parole du gouvernement
Cette série de conditions porte sur le taux d’incidence, qui devra être "au moins 10 ou 20 fois moins" important qu’aujourd’hui, et sur la surcharge hospitalière qui devra avoir disparu afin que "les hôpitaux reviennent à un état de fonctionnement habituel et que les patients non-Covid puissent être traités sans délai, sans retard". Le tout couplé à une "couverture vaccinale de rappel élevée", qui est aujourd’hui de l’ordre de 52 %, tous âges confondus dans le Rhône.
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