Le Centre de vaccination du Palais des Sports de Gerland (Photo by JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Covid-19 : face à la vague Omicron, vive inquiétude en France, le point ce mercredi à Lyon avant Noël

L'inquiétude est vive en France face à l'arrivée de la vague du variant Omicron, de plus en plus répandu en Europe. Pour l'instant, la France n'a pas pris de mesures fortes de restriction. Pour l'instant...

"Le variant Omicron rebat les cartes. Ce variant est beaucoup plus contagieux que ceux que l'on a connus", a insisté mardi 21 décembre le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, sur France 2. "Tous les deux à trois jours le nombre de cas Omicron double", a-t-il ajouté.

Devant cette explosion des cas, les Pays-Bas ont reconfiné quatre semaines, certains pays européens ont réinstauré le couvre-feu. "Omicron est nettement plus contagieux, sa progression est foudroyante", a encore expliqué Attal. Mais pour l'instant, en France, pas de nouvelles mesures restrictives annoncées. Pour l'instant. Car face à Omicron, tout peut changer d'un jour à l'autre... Le nombre de nouveaux cas a notamment fortement augmenté à Paris, où la présence du variant est très forte.

A Lyon, très forte circulation du virus

A Lyon, quelle est la situation ?  La circulation du virus à l'instant t sur un territoire se mesure grâce au taux d'incidence. C'est un indicateur clé. Le taux d'incidence détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants. Sur une semaine glissante. C'est un très bon moyen de mesurer le degré de circulation du virus, à un instant t, sur un territoire.

Dans le département du Rhône, d'après les derniers chiffres stabilisés au samedi 18 décembre, le taux d'incidence est de 729 (les données prennent donc en compte la période entre le dimanche 12 décembre et le samedi 18 décembre). Après une forte hausse fin novembre, le nombre de nouveaux cas s'était stabilisé pendant une semaine. Il repart désormais à la hausse, avec l'arrivée du variant Omicron.

L'évolution du taux d'incidence dans le département du Rhône (courbe rouge) depuis le début de l'épidémie. Source : Santé publique France

C'est les 30-39 ans que le taux d'incidence est le plus élevé dans le département du Rhône. Il frôle les 1000 dans cette catégorie d'âge. Il est de 860 chez les 0-9 ans, de 880 chez les 10-19 ans, 779 chez les 20-29 ans, et inférieur à 300 chez les + de 70 ans.

Pour l'instant, dans le Rhône, 8% des testés positifs le sont par le variant Omicron, beaucoup plus contagieux. En Ile-de-France, par exemple, le variant Omicron représente déjà plus de 20% des cas.

Les hôpitaux lyonnais déjà sous grande tension

A quoi s'attendre maintenant ? Le nombre de nouveaux cas va augmenter. C'est presque une évidence. C'est mathématique. Avec la contagion, beaucoup plus forte par Omicron. Mais jusqu'à quel stade ? Et, surtout, critère capital, déterminant, ce variant va-t-il entraîner davantage de formes graves ? Pour l'instant, c'est LA grande question. Les décideurs français ont les yeux rivés notamment sur l'Angleterre, où la vague épidémique a un peu d'avance sur la situation française, pour savoir si ce variant Omicron entraîne, ou pas, de nombreuses hospitalisations.

L'inquiétude est vive car les hôpitaux sont déjà au sous grand tension.  Lyon Capitale vous a fait un point complet sur la situation très tendue dans les HCL mi-décembre (Un décryptage à relire ici).

Lundi, le 20 décembre, les HCL ont annoncé la déprogrammation de TOUTES les opérations non urgentes pour permettre l'ouverture de nouveaux lits de réanimation. Pour accueillir tout le monde. Pour soigner tout le monde.

Lire aussi : Covid-19 : "On n'en voit pas le bout", à Lyon quasiment tous les lits de réanimation occupés dans les HCL

Pour l'instant, la France mise tout sur la vaccination. Et sur l'exemplarité des Français.  "Il faut faire très attention, aérer son logement le plus régulièrement possible, porter le masque le plus possible, surtout quand on est une personne âgée, et se faire tester quand on a un doute", martèle Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, au sujet de Noël, qui arrive à grands pas, en fin de semaine. "Si on constate qu'il y a une reprise très forte de l'épidémie liée au variant Omicron, on ira plus loin (que les mesures déjà annoncées)", a conclu Gabriel Attal, mardi. Mais vous l'avez compris, la vérité du jour n'est pas forcément celle du lendemain avec ce variant Omicron. L'inquiétude est vive. Pas de trêve, pas de vacances pour le covid-19. On devrait en entendre parler, beaucoup, pendant les fêtes...

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