Après avoir fortement chuté depuis un mois et demi (depuis fin janvier), le nombre de cas de covid-19 repart légèrement à la hausse dans le département du Rhône.
La remontée est légère depuis quelques jours. La hausse est moins forte dans la région qu'en moyenne en France, notamment dans le nord-est ou nord-ouest.
La circulation du virus à l'instant t sur un territoire se mesure grâce au taux d'incidence. C'est un indicateur clé. Le taux d'incidence détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants. Sur une semaine glissante. C'est un très bon moyen de mesurer le degré de circulation du virus, à un instant t, sur un territoire.
Dans le département du Rhône, d'après les derniers chiffres stabilisés au vendredi 11 mars, le taux d'incidence est de 374 (les données prennent donc en compte la période entre le samedi 5 mars et le vendredi 11 mars). Ce taux était de 4 655 au pic le vendredi 21 janvier.
Le point ci-dessous en graphique (pour le Rhône, il s'agit de la courbe rouge)
Actuellement, il y a plus de douze fois moins de cas à Lyon qu'au pic de la dernière vague, fin janvier, dans le département. La baisse a été nette et spectaculaire pendant plusieurs semaines.
Une hausse plus forte dans d'autres régions de France
Si à Lyon et dans le Rhône, la hausse est mesurée, avec un taux d'incidence de 474, cette hausse est plus nette dans d'autres régions de France. Ainsi, le taux d'incidence dépasse les 1000 dans plusieurs départements français, comme dans la Manche, le Finistère, les Ardennes, la Moselle ou la Meuse. En France, l'incidence moyenne est de 656, là-encore largement supérieure à celle dans le Rhône.
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POUR ALLER PLUS LOIN
Dr Sophie Trouillet-Assant, chercheuse aux Hospices Civils de Lyon (HCL) et et au Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI) de Lyon, était l'invitée de la quotidienne de Lyon Capitale le 10 février 2022. La chercheuse est spécialisée dans les travaux sur le covid long.