Les contaminations continuent d'augmenter à Lyon et dans le Rhône. Mais la hausse est moins forte dans la région que dans le reste de la France.
La circulation du virus à l'instant t sur un territoire se mesure grâce au taux d'incidence. C'est un indicateur clé. Le taux d'incidence détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants. Sur une semaine glissante. C'est un très bon moyen de mesurer le degré de circulation du virus, à un instant t, sur un territoire.
Dans le département du Rhône, d'après les derniers chiffres stabilisés au lundi 21 mars, le taux d'incidence est de 669 (les données prennent donc en compte la période entre le mardi 15 mars et le lundi 21 mars). Ce taux était de 4 655 au pic le vendredi 21 janvier mais de 355 le 6 mars, au creux de la vague. Depuis le 6 mars, on constate une légère remontée donc le Rhône.
En moyenne, en France, le taux d'incidence est de 1025. Largement supérieur au taux dans le Rhône donc.
La région Auvergne-Rhône-Alpes moins touchée
Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, ce taux d'incidence moyen est de 752. C'est le plus faible de France. En comparaison, le taux d'incidence est actuellement de 1439 en Bretagne, de 1139 dans les Hauts-de-France ou de 1392 dans le Grand-Est.
Pendant certaines vagues du covid-19, Auvergne-Rhône-Alpes était la région de France où le virus circulait le plus. Ce n'est clairement plus le cas actuellement. Au contraire. La région Auvergne-Rhône-Alpes est moins touchée par la reprise épidémique.
Dr Sophie Trouillet-Assant, chercheuse aux Hospices Civils de Lyon (HCL) et et au Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI) de Lyon, était l'invitée de la quotidienne de Lyon Capitale le 10 février 2022. La chercheuse est spécialisée dans les travaux sur le covid long.
