Le ministre de la Justice, Didier Migaud avec Marie-Charlotte Garin, députée écologiste du Rhône. (@NC)

Criminalité organisée : des recrutements pour la JIRS de Lyon confirmés par le garde des Sceaux

Le ministre de la Justice, Didier Migaud s’est rendu au tribunal judiciaire de Lyon jeudi 21 novembre pour clôturer le séminaire des 20 ans de la création des Juridictions interrégionales spécialisées.

Pour clôturer le séminaire sur les 20 ans de la création des Juridictions interrégionales spécialisées, le garde des Sceaux Didier Migaud s’est rendu au tribunal judiciaire de Lyon où il a tenu un discours réaffirmant l’engagement du gouvernement dans la lutte contre la criminalité organisée, quelques semaines après avoir présenté avec Bruno Retailleau un vaste plan de lutte contre le trafic de stupéfiant.

"Je pense que l'on peut maîtriser les dépenses publiques tout en ayant des priorités"

Si aucune nouvelle annonce n’a été faite, le ministre a rappelé qu’il avait obtenu la sanctuarisation des effectifs de l’ensemble des JIRS de France, dont celle de Lyon. Il a également indiqué qu’une "trentaine" de recrutements seraient réalisés dans les JIRS, notamment à Lyon, sans préciser leur répartition.  Et ce, "malgré un contexte budgétaire que je sais contraint", a-t-il poursuivi, glissant : "Je pense que l'on peut maîtriser les dépenses publiques tout en ayant des priorités."

Pour rappel, les juridictions interrégionales spécialisées (JIRS) ont été créées par la loi portant sur l'adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité dite "Perben II" en 2004. Elles sont chargées de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière.

"La dangerosité de ces groupes et leur influence n'ont cessé de croître"

"Je mesure combien, 20 ans après leur création, les JIRS font face à une menace majeure, longtemps sous estimée, qui n'a ni visage, ni frontière ni limite", a déclaré le garde des Sceaux. Et d'ajouter : "La dangerosité de ces groupes et leur influence n'ont cessé de croître pour s'implanter durablement sur notre territoire." Didier Migaud a ainsi rappelé les grands axes du plan de lutte contre le trafic de drogue : renforcer la coopération entre les juridictions, réformer le statut du repenti, créer un statut pour les informateurs et retravailler l'organisation pénitentiaire pour mieux isoler les trafiquants, "pour éviter qu'ils puissent commanditer des meurtres et organiser leur trafic depuis leur cellule".

Le ministre a également annoncé avoir lancé une mission d'urgence "pour traiter les problèmes de délai d'audiencement". "Avoir une audience à trois, quatre ans pour des affaires civiles ou criminelles, ce n'est pas entendable", a-t-il reconnu, alors que le barreau de Lyon a alerté il y a quelques semaines sur des délais trop longs.

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