Depuis près d'un an, les salariés de plusieurs centres de maintenance de la SNCF découvrent de l'amiante dans des wagons de fret. Ils accusent la direction de la SNCF de ne pas prendre ce scandale sanitaire au sérieux.
La "crise amiante". C'est le nom qu'a donné l'organisation syndicale Sud-Rail aux découvertes successives de pièces amiantées dans plusieurs centres de maintenance des wagons de fret en France. En août 2018, des salariés de l'atelier de Nîmes identifient des pièces amiantées dans des wagons à Bogie. Rapidement, les cas de pièces amiantées s'accumulent dans d'autres ateliers. En janvier dernier, c'était au tour du centre de maintenance d'Ambérieu-en-Bugey, dans l'Ain. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, l'atelier de Sibelin, à Solaize, à côté de Lyon, est aussi touché. Ce jeudi 1er août, une délégation syndicale était à nouveau reçue par la direction nationale de la SNCF.
Entre 400 et des milliers de cheminots exposés
"Les collègues qui travaillent sur ces sites sont en pleine angoisse, explique Julien Troccaz, qui gère le dossier "amiante" chez Sud-Rail. Ils viennent d'apprendre qu'ils ont travaillé avec de l'amiante et sans protection pendant des années." Difficile d'estimer les victimes potentielles de cette crise de l'amiante dans les rangs des cheminots. Actuellement, 400 à 500 salariés travaillent dans la dizaine de centres de maintenance que compte la France. Or, une expertise menée à la demande des élus du comité social et économique de l'entreprise et dont les conclusions ont été rendues début juillet fait état de "beaucoup de failles et de défaillances réglementaires depuis une vingtaine d'années". "On n'a aucune idée du nombre de victimes, s'inquiète Julien Troccaz. Il faut retracer les parcours de milliers d'agents qui ont travaillé dans ces ateliers depuis 20 ans."
"La crise de l'amiante n'est pas prise au sérieux par la direction"
Dans un communiqué, Sud-Rail pointe du doigt la passivité de la SNCF : "ce risque était identifié depuis longtemps par la direction SNCF mais qu’aucune politique de prévention n’a été mise en place – depuis 1997". La rencontre entre la délégation syndicale et la direction nationale de ce jeudi 1er août s'est soldée par un échec. "La crise de l'amiante n'est pas prise au sérieux par la direction, tempête Julien Troccaz. On exige des mesures au plus haut niveau de l'entreprise, mais on nous renvoie toujours sur les mêmes interlocuteurs depuis des mois. On ne peut pas régler cette crise tout en continuant la production. Il faut s'asseoir autour d'une table et en parler."
Et lorsque d'autres sauront que les colles des linos et les carreaux de cuisine (et autres carrelages) ont été pendant des décennies avec de l'amiante incorporée... que va-t-il se passer ?
Rien.
Pourquoi ?
Parce qu'on est dans un monde monétaire et que dans un tel système, tout est corruption (seul compte le fric à court terme à la fin du mois). S'il faut en plus indemniser les victimes, ce monde sera en faillite totale.
Abo , incompétent maitre en âneries , comparer lino et travaux des employés SNCF ? tous les travaux nécessitant une tenus à la chaleur comportent jusque ces dernière année de l'Amiante , seul produit jugé "efficace", dont on sait depuis le début des années 1910 le danger mais interdite seulement depuis 1997, remplacé par des fibres tout aussi dangereuses, la silice,le carbone;; De nombreuses actions contre les employeurs n'ayant pris aucune disposition pour la protection des employés sont en cours aux prudhommes.
Et oui, les colles à carreaux et à sols plastiques contenaient (pas absolument toute) pendant des décennies de l'amiante, mais peu de personnes qui "cassent leurs carreaux ou changement leur aménagement intérieur" le savent. Ils ne se protègent donc pas. Ce n'est pas une ânerie.
Par contre, croire que les prudhommes vont changer quoi que ce soit, c'est de la pure utopie de réformiste.
La réalité c'est ça : (je vous laisse taper "amiante procès" dans un moteur de recherche).
à Galapiat : entre nous : zavez noté ? utopie de réformiste
Et oui, "réformer" un système sans en comprendre l'essence, c'est sans fin. Et on le voit avec les défenses de l'environnement : dès que ça gêne le commerce et la rentabilité, l'environnement n'est plus un paramètre important. Seul compte le fric et le fric sera toujours un outil d'exclusion malgré les miettes des redistributions.