Selon la dernière note de conjoncture de l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes, l'économie régionale est toujours sous le choc de la crise du coronavirus deux mois après le déconfinement.
Selon la dernière note de conjoncture de l'Insee Auvergne-Rhône-Alpes, l'économie régionale demeure sous le choc deux mois après la fin du confinement. La perte d’activité économique aurait été de 29 % en avril, 22 % en mai et se limiterait à 12 % en juin. Au premier trimestre 2020, dans la région, l’emploi salarié total chute fortement (- 2,2 %), soit 67 400 emplois disparus, essentiellement dans le secteur privé. Entre mars et mai, le nombre de demandeurs d’emploi a bondi de 29,7 % au niveau régional (40 % pour la Haute-Savoie, un des plus importants de France). Sur la même période, les créations d’entreprises sont en repli de 31 % par rapport à une année 2019 exceptionnelle.
“L’une des régions structurellement les plus durement touchées”
Toutefois, “la reprise progressive de l’activité économique s’observe dans l’ensemble des branches”, assure l'Insee. Les secteurs de la fabrication de matériels de transport et de la construction restent avec une activité de respectivement 41 % et 31 % plus faible que la « normale ». L’hébergement-restauration redémarre nettement (– 20 % en juin) après une mise quasi à l’arrêt. Dans la région, seul un cinquième des hôtels étaient ouverts en avril. Pendant le confinement, Auvergne-Rhône-Alpes aura été “l’une des régions structurellement les plus durement touchées du fait de ses particularités économiques: industrie, hôtellerie-restauration, etc.”, ajoute l'institut. Et de poursuivre : “En juin, l’estimation de la perte d’activité au niveau local est plus fragile, en raison de reprises différenciées selon les établissements. On peut estimer cependant que pour les départements et pour la région, elle serait à un niveau comparable à celle de la France. La région abrite aussi certaines activités peu affectées par la crise (activités financières et d’assurances, fabrication de denrées alimentaires, par exemple). Cette diversité du tissu productif serait un atout pour absorber le choc économique dans les trimestres à venir”.
L’intérim décroche
L’emploi intérimaire a aussi été particulièrement affecté décrochant de 40,2 % dès fin mars, soit 44 200 intérimaires de moins. L’activité partielle et les arrêts maladie ont particulièrement impacté les deux Savoie, confrontées à la fermeture prématurée de la saison touristique (- 40 % de salariés en situation de travail effectif la semaine du 23 mars).
Plus globalement, la reprise a été favorisée par des aides et des reports de paiements. Dans la région, près de 155 200 personnes relevant du régime complémentaire des indépendants ont pu bénéficier d’une aide avant le 4 juin. C'est assez logiquement le secteur de l’hôtellerie et de la restauration qui est le plus impacté par les demandes de reports de charges (63,4 % de charges reportées).
Selon une note publiée lundi par la Banque de France, les chefs d'entreprises de la région demeurent tout de même plus positifs. Dans l'industrie et les services, ils estiment que l'activité a repris et semble aujourd'hui se rapprocher de son rythme normal.
Des temps compliqué pour tout le monde... cette "crise" n'épargne personne. J'espère que l'économie régionale s'en remettra. Mais ce n'est malheureusement pas terminé. Travaillant dans le secteur bancaire, je peux dire que ça fait peur à voir... A suivre !