Lors de la dernière réunion des maires de France, ces derniers ont alerté avec force Eric Woerth, ministre du budget, sur la situation catastrophique d'un grand nombre de municipalités. Si Saint-Etienne, l'une des plus durement touchée avec près de 400 millions d'euros de dettes, tient à tenir les comptes sur la place publique, certaines préfèrent rester discrètes. Mais elles seraient entre 20% et 30% à avoir contracté ce qu'on appelle des emprunts toxiques. Touchées de plein fouet par la crise, ces communes sont désormais dans l'impossibilité de rembourser ces crédits " roulette-russe ".
Aujourd'hui, alors que la période post-électorale induirait de forts investissements de leur part, les maires se débattent pour faire quelques économies. Par exemple, Saint-Etienne a dû augmenter ses impôts de 7,5%, et geler plusieurs projets publics comme la construction d'une piscine municipale.
Mais selon Maurice Vincent, " les banques ont des responsabilités ", et s'il ne parvient pas à trouver des accords avec elles afin de se débarrasser de ces contrats toxiques, il n'hésitera pas à entamer des procédures judiciaires. Ouvrant ainsi un bras de fer économico-politique qui s'annonce musclé entre le lobby des maires et celui des banques.
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