Le fondateur des Nuits sonores et hyperactif de la culture lyonnaise est à l’origine de l’appel des indépendants. Lancée aux premiers jours du confinement, cette plateforme regroupe aujourd’hui 1600 structures culturelles signataires qui demandent une meilleure répartition des subventions publiques. Début octobre, les indépendants tiendront leur assemblée générale à Lyon. Vincent Carry veut aussi voir plus loin et appelle à reconsidérer les politiques culturelles dans leur ensemble.
E N T R E T I E N
Lyon Capitale : Le protocole sanitaire édicté par le gouvernement donne-t-il enfin un peu de visibilité et des perspectives positives pour les acteurs culturels ?
Vincent Carry : Nous n’avons toujours pas de visibilité. Les règles de distanciation sociale et donc de jauges font que pour l’immense majorité des acteurs de la musique et du spectacle vivant, nous ne pouvons pas reprendre une activité normale voire une activité tout court, notamment pour les clubs ou salles qui accueillent des spectacles debout. Nos modèles économiques reposent sur un niveau de remplissage à 85% ou 90%. Ouvrir les salles en demi-jauge n’a pas de sens. Être assis au Transbordeur ou au Ninkasi Kao est insensé culturellement et économiquement. Au Sucre, nous allons accueillir des artistes en résidence pour garder le lien avec notre public. Mais ce n’est en aucun cas un modèle économique ou un projet à court ou moyen terme. Le spectacle debout reprendra quand les conditions sanitaires le permettront ou lorsque nous aurons un vaccin. Nous n’avons aucune visibilité sur le calendrier. Les informations que l’on reçoit presque chaque jour nous laissent dans un grand flou. Les dates de reprise sont repoussées. On imaginait rouvrir en jui
Il vous reste 84 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.