L'artiste Daniel Buren, à l'origine du réaménagement de la place des Terreaux en 1994, se dit "écoeuré" par l'état de la place aujourd'hui, et réfléchi à une action en justice contre la municipalité.
Dans un entretien accordé au Progrès de ce lundi, l'artiste Daniel Buren, notamment à l'origine des colonnes du Palais Royal à Paris, fustige l'état de la place des Terreaux et le manque d'action de la municipalité. Il déclare qu'à ce jour, pour voir la place des Terreaux rénovée par la mairie, "la seule solution, c'est une action en justice. (...) Sans une action en justice, je pense, je suis convaincu, qu'ils ne veulent rien faire."
L'artiste critique ardemment Gérard Collomb, "même pas foutu de voir devant sa fenêtre", en affirmant que "l'image que l'on donne de cette place et de la ville est horrible". Il se dit "désespéré", ne voulant "plus mettre les pieds place des Terreaux", ce lieu "complètement à l'abandon".
D'après l'artiste ayant imaginé les 69 jets d'eau bordés de 14 piliers de la place, "rien n'est fait pour conserver" l'oeuvre publique. Lors de son installation, seul une petite partie de la place était accessible aux camions et bus. "Deux mois après", ils ont commencé à circuler, ce qui a entraîné la détérioration et le dérèglement de la place au cours des années. Le projet de Daniel Buren avait coûté 21 millions de francs en 1994.
Aujourd'hui, un léger réaménagement de l'oeuvre serait envisagé en fin de mandat. La baisse des dotations de l'Etat aux municipalités, qui réduit les budgets des projets culturels et d'aménagements, menace toutefois cette volonté. De plus, ces travaux sont particulièrement délicats, en raison de la présence du parking sous-terrain et de la couverture très fine qui les sépare.
Cet été, une réfection de la chaussée des Terreaux a néanmoins eu lieu : ce chantier, totalement différent de l'oeuvre de Burren, faisait parti d’un plan de plus de 26 millions d’euros destiné à embellir la Presqu’île durant ces cinq prochaines années, dans le cadre de la PPI.
Ancien Lyionnais, j'ai été comme bon nombre attristé de l'aménagement Buren , c'est lui qui nous doit des indemnités pour avoir dégradé notre patrimoine. Des travaux mal exécutés en plus la coupe est pleine, retour aux Terreux d'avant .
Je ne suis Lyonnais que depuis 46 ans, mais 'avant Buren', pour autant que je me souvienne et mis à part les modèles de voiture, la Place des Terreaux ressemblait à ... ça : http://www.ruerivard.com/wp-content/uploads/2014/10/Retropicta-terreaux1.jpg Pas bien 'bandant'.
Les 69 fontaines n'ont, dès le départ, jamais fonctionné comme dessiné dans le projet : L'eau rebondissante éclaboussait à côté des petits bassins carrés. Tout le monde feignait cependant l'étonnement. Les bandes de pierre alternées ne pouvaient pas résister sur les chaussées dont Mr Buren savait très bien que des véhicules lourds y circuleraient. Mais l'artiste était content, il avait réussi à vendre son concept de bandes de 8,7 cm à la Municipalité d'alors. Pour le reste, l'aménagement est plutôt heureux, la piétonnisation de la majeure partie de la place, le déplacement de la fontaine ne sont guère criticables. Pourquoi, si l'on craint les fortes chaleurs, ne pas disposer des brumisateurs sur le pourtour de la place pour remplacer les fontaines ?
je me joins aux commentaires précédents, la commande a été une erreur, la réalisation une autre, il fallait être snob pour admirer… Actuellement cela ne ressemble pas à grand chose, une place noire, bancale avec des décors inadaptés au lieu et à sa fonction. Buren a fait du Buren, la responsabilité revient à la mairie d'alors. On pourrait refaire une place à la hauteur du lieu : elle s'insérerait dans le contexte et dans ses utilisations. Cela nous éviterait encore des ennuis.
Je suis plutôt écoeuré par l'attitude de M. BUREN, qui a livré un projet qui déséquilibrait l'organisation de la place (pourquoi pas, le choix de l'artiste) et surtout qui ne fonctionnait pas dès l'origine et après quoi il a fait un procès pour avoir des droits sur toutes les photos de la place! Il a la mémoire courte semble-t-il, ou il essaie simplement de faire porter sur la Ville l'échec de son projet...
Buren est un monsieur à l'ego surdimensionné, il a déjà fait le coup de l'artiste offensé concernant les colonnes du Louvre à Paris, alors je pose la question : pourquoi cet immense artiste travaille-t-il avec les politiques puisque ce ne sont que des moins que rien à ses yeux ? Serait-ce parce que cela rapporte des millions ? Quand on pense qu'il s'est arrogé la propriété de l'image des Terreaux (avec une complicité politique évidemment), droit qui ne saurait exister !