Daniel Navrot est politologue et directeur de la revue Prospective & Territoires. Il analyse pour Lyon Capitale les ressorts des agressions d’élus.
Lyon Capitale : Qu’est-ce que ces agressions disent du statut d’élu ?
Daniel Navrot : Il est incontestable qu’il y a une image très dégradée des hommes et des femmes politiques. Mais ce qui est frappant, c’est que cela concerne les élus de tous les niveaux, du maire d’une commune rurale jusqu’au président de la République qui a reçu une gifle. Maintenant, je crois qu’il y a plusieurs types de violence et plusieurs causes. Par exemple, quand un maire d’une grande ville est agressé, je pense qu’il s’agit plus de violences urbaines se prolongeant auprès du maire. Si c’est un maire rural, on est plutôt dans des violences type Gilets jaunes, avec des exaspérations locales se traduisant par une agression. Or, que des maires ruraux soient agressés pour des querelles de voisinage, d’emplacement de parking, de gens du voyage… ce sont des choses qui étaient très rares il y a encore vingt ans et qui tendent à se généraliser. Néanmoins, il est bon de faire du cas par cas.
Quelles sont les causes de ces violences ?
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