Depuis avril dernier, le "quick commerce" se déploie à Lyon, après avoir inondé la capitale. Ces supermarchés 2.0 et leur livraison ultrarapide depuis des mini-entrepôts en centre-ville suscitent la méfiance.
La commande est chargée soit dans un sac à dos, soit dans un coffre à l’arrière du vélo, selon son volume@Antoine Merlet Un homme pénètre dans le dark store de l’avenue Félix-Faure. "Ce n’est pas un magasin monsieur", l’arrête Pierre-Henri, manager de ce hub lyonnais de la start-up Cajoo. Dans cet ex-Franprix, les rayons ressemblent à s’y méprendre à ceux d’un supermarché… sans vitrine ni clients : seuls des préparateurs et livreurs qui s’élancent depuis l’entrepôt pour satisfaire en quelques minutes jusqu’à 650 commandes par jour de Lyonnais en mal de pâtes ou de papier-toilette. Cœurs du modèle des "quick commerçants" – Frichti, Cajoo, Getir, Gorillas ou Flink –, ces lieux ont d’abord colonisé Paris et depuis un an les grandes villes françaises, Lyon en tête, où quatre de ces start-up ont pris d’assaut une dizaine de hubs entre le centre-ville et Villeurbanne. C’est l’arrivée d’un nouveau, Flink, qui a braqué l’attention en décembre sur ces mini-hubs. Ayant acquis un local sur la place de l’Europe dans le 6e arrondissement, la société – qui n’a pas souhaité s’exprimer – avait entamé des travaux sans avertir la copropriété. Les rayons du dark store, qui se présentent comme ceux d’un supermarché, comptent plus de 2 000 références, en produits secs et frais.
Pâtes, alcools, yaourts, shampoings... tous les produits d’une supérette classique sont proposés @Antoine Merlet
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