DAVOS DU CAMION A LYON

Entre 500 et 1000 participants sont attendus, venus de toutes les routes du globe, de Chine ou d'Annonay, en bus ou en camion. Ils débattront des transports de marchandises et de personnes dans la perspective du développement durable. Chacun aura payé plus de 700 euros l'entrée, dîner de gala à l'Hôtel de Ville inclus. Le menu a intérêt à être copieux. Les organisateurs comptent sur les échanges entre professionnels pour que de nouveaux partenairiats se nouent que de nouvelles solutions s'ébauchent, de nouvelles stratégies s'élaborent. " Du networking " comme l'appelle Emmanuel Piegay, le coordinateur. Pour les francophones indécrottables, la synergie et le rézottage devraient faire l'affaire entre constructeurs, entreprises de transports et autorités organisatrices. Selon la technique des dialogues en humanité, on fait l'état des points d'accord puis on s'engage à travailler sur les points de désaccord. Pour permettre de mesurer l'évolution, les rendez-vous devreaient donc devenir annuels, un sur deux se tenir à Lyon.

LA REGION PREFEREE DES CAMIONS

Rhône-Alpes n'est pas seulemnt le lieu de transit favori des engorgements routiers. Les transports tiennent une place toute particulière dans l'économie : 10 millards de chiffre d'affaires, 100 000 emplois. Des mastodontes comme Renault Trucks (ex RVI, ex Berliet) ou Irisbus (Annonay). Un " cluster " (pôle de compétitivité) nommé Trucks &Bus. C'est aussi une région d'expérimentation reconnue, comme le souligne Jean-Jack Queyranne. En 1992 elle a été la première à devenir autorité de régulation des TER. Quand on demande à Gérard Collomb s'il ne trouve pas paradoxal de faire la promotion du camion dans un contexte de développement durable, il répond qu'il y aura toujours besoin de camions, même au terminus des lignes de ferroutage, alors autant qu'ils soient le plus écolo possible.

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