Voilà le résultat des comptes pour 2007. Et encore, il faudrait défalquer les 20 millions de rallonge déjà consentis par l'Agence Régionale d'Hospitalisation sur cettte année. Les HCL s'enfoncent tout doucement.
Les comptes 2008 s'annoncent pires et les suivants encore bien plus. La faute à la T2A, la tarification à l'activité. Mise en place par les ordonnances de 2005 elle se subsitue progressivement au budget global, elle rémunère désormais les hopitaux en fonction de leur activité. Or le volume des actes a crû jusqu'en 2007, puis s'est stabilisé.
Mauvaise affaire pour les HCL, dont les recettes se trouvent inférieures aux prévisions. Sans compter que les hôpitaux lyonnais sont en fort investissement avec les restructurations de Debrousse, de l'Antiquaille, et les projets de l'Hôtel-Dieu et d'Edouard Herriot. A cela s'ajoutent l'augmentation du coût des matière premières, des énergies, et l'acroissement automatique de la masse salariale avec l'ancienneté.
Un endettement qui dépasse déjà les 500 millions d'euros et qui pointe vers le 1,2 milliard à l'horizon 2012. L'asphyxie guette. La faute à pas-de-chance ? Sauf qu'un audit rendu public la semaine dernière soulève aussi des faiblesses de gestion : une densification des installations trop faible (nombre de m2 par lit) des investissements trop concentrés.
Bref, il y a des marges de manoeuvre. Du coup l'ARH demande aux HCL de revoir leur copie et ne valide par leur projet d'établissement 2009-2013. Il va falloir trouver le moyen de serrer encore un peu plus les budgets. Qu'importe, cela ne suffira pas.
Les investissements de rénovations reconnus comme indispensables par tous, ne seront pas possibles dans le cadre actuel. Gérard Collomb, le président du CA, a donc demandé à être reçu par la ministre de tutelle Roselyne Bachelot et espère décrocher de nouveaux subsides. Faute de quoi les HCL pourraient bien finir par boire le bouillon.
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