La France a annoncé ce mardi matin, au lendemain de la mort de Christophe de Margerie, qu’elle allait envoyer des enquêteurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) sur le lieu de l’accident d’avion qui a été fatal au patron de Total.
Trois membres du BEA, le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile, sont en route pour Moscou. Ils sont chargés de faire la lumière sur l'accident qui a coûté la vie à Christophe de Margerie et aux trois personnels d'équipage français de l'appareil.
De leur côté, les autorités russes précisent que le conducteur du chasse-neige était ivre. Elles évoquent également une erreur de pilotage et de mauvaises conditions météo. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'avion du patron de Total a percuté la déneigeuse au moment de son décollage. L'un des moteurs a pris feu, et l'appareil s'est écrasé en bout de piste.
L'émotion était très vive ce matin au siège de Total, dans le quartier parisien de la Défense. Une réunion de crise s'est tenue cette nuit. Le conseil d'administration se réunira dans les plus brefs délais. Christophe de Margerie était un patron atypique, surnommé Big Moustache. Il a fait toute sa carrière chez Total. Il en est devenu le directeur général en 2007, puis le PDG en 2010.
Depuis ce matin, les réactions à sa disparition se multiplient. François Hollande salue son "talent" qui défendait "l'excellence et la réussite françaises". Pour Manuel Valls, la France perd un dirigeant hors du commun, "un grand capitaine d'industrie et un patriote". Le président russe Vladimir Poutine déplore pour sa part la perte d'"un vrai ami" de la Russie.