Six jours après de premières dégradations, l’exposition LGBTQI+ affichée dans le 5e arrondissement de Lyon a de nouveau été vandalisée. Elle va être retirée par la mairie, à la "surprise" du collectif qui l’a créé.
Il aura fallu moins d’une semaine pour que l’exposition sur l’histoire des luttes LGBTQI+ en France affichée au parc Champvert dans le 5e arrondissement de Lyon soit de nouveau vandalisée. Dégradée une première fois seulement quelques heures après son installation le 15 mai, l’exposition montée par le collectif Expo Féministe a de nouveau été saccagée.
Lire aussi : À Lyon, suite aux dégradations de l'exposition LGBTQI+, le collectif porte plainte
Le collectif pas informé par la mairie
Après cette découverte, la maire du 5e arrondissement Nadine Georgel a finalement décidé de retirer l’exposition des grilles du parc. Une décision qui n’a pas manqué de surprendre Marilou Caballero, l’une de ses créatrices. "Je suis extrêmement étonnée, voire en colère et indignée, que la mairie fasse un tweet [annonçant le retrait de l’exposition, NDLR] avant de nous appeler", déplore Marilou Caballero, à qui nous avons appris, bien malencontreusement, ce retrait et ces nouvelles dégradations.
"Je suis extrêmement étonnée, voire en colère et indignée, que la mairie face un tweet avant de nous appeler"
Marilou Caballero, membre du collectif Expo Féministe
Une décision d’autant plus surprenante pour elle que la semaine dernière la maire écologiste du 5e arrondissement avait affiché sa ferme intention de ne pas retirer l’exposition après les premières dégradations. "On ne peut pas plier face à ce genre d'intimidations qui sont dirigées contre l'autre et la différence perçue en général", assurait lundi 15 mai Nadine Georgel. [MaJ] Sur Twitter, en réponse à notre article la mairie du 5e a par la suite tenu à préciser que ce retrait visait à "protéger les panneaux restants et éviter de nouvelles dégradations".
"Il n’y avait rien de choquant dessus"
Concernant les dégradations, Marilou Caballero reconnaît qu’une telle exposition présentait un risque, toutefois, avec de l’émotion dans la voix, elle confie sa "peine" et sa "tristesse" de voir ces dégâts. "Cela me rend très triste que cette exposition ait pu créer ce genre de réaction. C’est une exposition grand public ouverte à toutes et tous, il n’y avait rien de choquant dessus", déplore-t-elle.
Installée le 12 mai, l’exposition organisée en partenariat avec la mairie du 5e arrondissement devait rester sur les grilles du parc du Champvert jusqu’au 30 mai. Pour l'heure, la mairie n'a pas précisé si une solution de repli serait proposée au collectif pour exposer ses panneaux, panneaux qui dans tous les cas devraient être réimprimés en raison des dégradations.