Le Vatican a précisé que les déclarations fermes du Pape sur la non-dénonciation d'actes pédophiles concernaient uniquement un prêtre mexicain.
La mise au point est venue du Vatican. Alors que le pape François s'était prononcé avec fermeté sur la non-dénonciation d'actes pédophiles au sein de l'Église lors de son retour en avion du Mexique ce jeudi, le Saint-Siège a précisé vendredi, que celles-ci ne s'appliquaient nullement à la situation du cardinal Barbarin.
Une réponse à un journaliste mexicain
"Un évêque qui se limite à changer de paroisse un prêtre pédophile est un inconscient. La meilleure chose qui lui reste à faire, c’est de présenter sa démission", avait déclaré le pape.
En dépit des similitudes avec l'affaire Preynat, ces phrases n'était pas inspirées du scandale qui secoue actuellement le diocèse de Lyon, a assuré le Vatican. Il s'agissait en fait d'une réponse à un journaliste mexicain, questionnant le souverain pontife sur le cas d'un prêtre de son pays décédé en 2008.
"Le pape s'exprimait sur le cas de Maciel", a ainsi expliqué un journaliste du Figaro présent dans l'avion du pape au Progrès.
"Extrême responsabilité" du cardinal Barbarin
Aucune allusion au cardinal de Lyon donc. "Si l'affaire était complexe, l'archevêque de Lyon l'a traitée avec une extrême responsabilité", a désamorcé le père Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, ce vendredi sur Radio Vatican.
Reste que ces déclarations s'appliquent parfaitement au cas du père Preynat. Et l'on voit mal les préconisations du pape être adaptées différemment entre les diocèses français et mexicains.
Des cas très différents pour le Vatican
Pour le porte-parole cependant : "le cas du cardinal Barbarin est complètement différent. Il n'a absolument pas pris d'initiatives pour couvrir mais il s'est trouvé confronté à une situation qui remontait à plusieurs années".
Au courant des agissement du père Preynat depuis 2007, le cardinal Barbarin lui avait néanmoins confié la gestion de plusieurs paroisses du Roannais en 2013. Une fonction induisant un contact régulier du prêtre avec des enfants, jusqu'à sa suspension en 2015.