qu'est-ce que je peux faire ? Le potentiel patient se trouve bien souvent isolé quand il s'agit de choisir son psy tant les approches sont diverses. Nous vous donnons quelques clés pour (mieux) vous y retrouver.
Psychanalyse Vs TCC (Thérapies cognitivo-comportementales)
L'approche psychanalytique ne se limite pas qu'à la "cure type" (plusieurs séances par semaine allongé sur un divan). Jusqu'à récemment, la psychanalyse irriguait les pratiques d'une majorité des professions psy (psychologues et psychiatres), à l'exception de certaines psychothérapies (sophrologie, techniques corporelles,...). Mais depuis quelques années, les TCC (Thérapies cognitivo-comportementales) sont en train de lui ravir cette position dominante.
Ces deux thérapies impliquent une conception différente de l'humain.
Postulat de départ de la psychanalyse : des tas de choses échappent à l'humain et se situe au niveau de l'inconscient. Le symptôme (trouble du sommeil, anxiété,...) est l'appel qui permet d'aller vers quelque chose d'autre. Dans la façon dont le sujet dit "ça ne va pas", il y a une vérité de son être. Exemple : un enfant demande tous les soirs à boire à sa mère (le symptôme). Lui donner à boire permettra d'étancher sa soif mais pas la soif d'être proche de sa mère. Le psy aidera le patient à explorer son inconscient et essaye d'entendre ce qu'il y a derrière cette souffrance, c'est-à-dire l'inconscient, ce que ne maîtrise pas la personne.
Pour le comportementalisme (dont sont issues les TCC), des lois scientifiques existent pour expliquer les symptômes. Le thérapeute va donc mettre en place un protocole scientifique dans le but d'aboutir à une hypothèse de travail devant, à terme, faire disparaître le symptôme. Ces techniques sont scientifiquement validées et donc reproductibles d'un patient à l'autre. Par exemple, pour vaincre la phobie des araignées, le patient devra d'abord imaginer une araignée, puis observer des images d'araignées, toucher un bocal où se trouve une araignée, et finalement toucher l'araignée.
Les psychanalystes accusent les comportementalistes de réduire l'humain au fonctionnement du cerveau alors qu'eux envisagent l'humain dans une complexité, l'expression d'un être entier global. Et, si efficacité il y a, elle n'est que de court terme. Quant à la psychanalyse, elle ne se préoccupe pas directement de l'efficacité de la thérapie. Comme disait Freud : "la psychanalyse guérit mais de surcroît". C'est le cheminement avec la personne à partir de son symptôme qui est important. La réalité psychique est complexe et échappe aux lois du fonctionnement du cerveau.