La Métropole de Lyon n’échappe pas au vieillissement de sa population, avec de fortes disparités selon les communes. Quels sont les défis qu’imposent ces mouvements ? Comment les élus tentent-ils d’y répondre ? Décryptage.
“Je veux faire une ville à hauteur d’enfants”, promettait le candidat Grégory Doucet (EÉLV) lors de sa campagne aux élections municipales. Pourtant, en dépit de la maxime populaire “l’avenir appartient à la jeunesse”, la ville de demain sera peut-être bien celle des séniors. Les rapports de l’Insee sont formels, la métropole lyonnaise pourrait connaître une hausse de 38 % du nombre de personnes de plus de 60 ans d’ici 2040. À l’échelle du Rhône, le nombre de séniors pourrait même doubler. Les enjeux sont donc clairs : la politique des villes va devoir s’adapter à cette population et ses besoins, tout en modifiant la perception de la vieillesse. “On ne vieillit pas aujourd’hui comme hier”, résume le sociologue spécialiste de la vieillesse, Serge Guérin. Dans les faits, la sénescence des populations urbaines a déjà commencé, soutenue par les progrès médicaux et les avancées technologiques. Les villes moyennes autour de Lyon accueillent davantage de personnes âgées d’année en année : Feyzin, Sathonay-Village ou encore Jonage ont des taux de croissance à deux chiffres sur la part des séniors dans leur population totale (voir tableau). Dans le même temps, des villes comme Saint-Didier-au-Mont-d’Or, Albigny-sur-Saône et Saint-Cyr-au-Mont-d’Or caracolent en tête du classement des villes ayant le plus de personnes âgées, avec des taux dépassant les 30 % de leur population respective. Un record dans l’agglomération et un virage structurel que les villes doivent anticiper.Il vous reste 83 % de l'article à lire.
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