L'Assurance maladie a présenté le montant de ses dépenses au cours des neuf premiers mois de 2013. Les indemnités journalières, les actes dentaires et les achats de pharmacie sont très bien contrôlés. En revanche, le transport des malades et les soins de masso-kinésithérapie ont dérapé.
Avec 3,119 milliards d'euros lors des neuf premiers mois de 2013, les dépenses de la Caisse primaire d'Assurance maladie semblent sous contrôle dans le Rhône, progressant de 1,5%, selon les derniers chiffres communiqués mardi soir. Les charges liées à l'hôpital sont quasi stables (+ 0,5%) à 1,868 milliard, tandis que celles de la médecine de ville sont en hausse de 3%, à 1,251 milliard. Parmi elles, les honoraires médicaux et dentaires continuent d'augmenter de 5,1%, poussée notamment par la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP). Celles-ci fixent des objectifs à suivre pour le praticien : suivi des pathologies chroniques, prévention, déclaration des arrêts maladie en ligne, logiciel métier et d'aide à la prescription… Des objectifs vecteurs d'économie à moyen et long terme, mais qui ont un coût... Les prescriptions sont au hausse de 2,6% et les indemnités journalières sont quasiment à l'arrêt.
+ 9,9% pour la kiné
Certains postes continuent cependant de déraper. D'abord les frais de transport des malades, régulièrement épinglés par la Cour des Comptes et déjà en hausse ces dernières années dans le département. Ils s'établissent au cours des neufs premiers mois de 2013 à 42,8 millions d'euros (+ 4,60%). L'Assurance maladie souligne que les tarifs de transports en VSL et en ambulance ont été revalorisés le 22 janvier 2013. Les soins de masso-kinésithérapie explosent de 9,9%, une tendance causée notamment par la hausse du nombre de bénéficiaires (+ 5,5%). En boom aussi, les frais infirmiers (+ 8,50%). Les consultations connaissent une hausse plus mesurée (+ 3,10%), tandis que les actes dentaires et les dépenses de pharmacie baissent même, de 0,10% et de 1,50%.
Parmi les médicaments, il est à noter que le Rhône a diminué sa consommation d'antibiotiques (-4,4% contre - 3,6% au niveau national) et celle de statines (contre le cholestérol) de 11%. En revanche, les achats d'anxiolytiques et d'hypnotiques progressent de 0,9%, contre + 0,1% au niveau national. L'objectif était de les diminuer de 4,5% en France.
•Si les dépenses dentaires et pharmaceutiques ont diminué ce n'est pas pcq elles sont mieux maîtrisées, mais pcq les gens se soignent moins ! •Si on réduit les structures hospitalières ou que les déserts médicaux s'agrandissent, il y a plus de frais de transport ! Les statistiques en lecture basique ne veulent rien dire dans le tableau social !