Au terme d'une aventure de deux ans, les Atelières baisseront une dernière fois le rideau ce mercredi soir. La coopérative a été placée en liquidation judiciaire mardi par le tribunal de commerce de Lyon.
Ce mercredi soir, les Atelières de Villeurbanne quitteront leur locaux pour la dernière fois. Mardi, le tribunal de commerce de Lyon a en effet prononcé la mise en liquidation judiciaire de la coopérative qui était en cessation de paiement depuis le 5 février dernier. Les trente salariés de la maison sont licenciés, au terme d'une aventure de plus de 2 ans avec pour ambition de réinventer un modèle économique autour de la corseterie haut de gamme et la volonté de défendre un savoir-faire estampillé "made in France".
800.000 euros de pertes
L'entreprise a peut-être joué de malchance. En effet, selon la fondatrice des Atelières, "la lingerie de luxe a beaucoup misé sur le marché russe, qui a énormément souffert de la crise dans ce pays. En 2014, notre principal client, Maison Lejaby, nous a fait fabriquer 6 500 pièces, contre 14 000 prévues".
En raison de l'inertie des banques et de leur lenteur à créditer l'argent promis, les Atelières auraient tardé à pouvoir mettre en place leur boutique en ligne pour vendre leur collection pour les fêtes de fin d'année. Le contexte des attentats début 2015 aurait également miné les ventes en vue de la Saint-Valentin. À tel point que les pertes s'élèvent aujourd'hui à près de 800 000 euros, après une année où le chiffre d'affaires aura été de moins de 250 000 euros, soit le quart de celui initialement prévu.