Des militants ont placardé cette nuit des affiches visant directement la députée européenne Françoise Grossetête, dans plusieurs endroits de la ville. Ils lui reprochent son intention de valider le traité Ceta au Parlement européen le 15 février.
"En votant pour le Ceta, Françoise Grossetête accepte l'entrée en Europe des OGM dans votre nourriture." Selon un communiqué, les affiches ont été placardées sur des panneaux publicitaires à différents endroits de la ville : le long du boulevard Vivier-Merle, place Guichard, aux Cordeliers et dans le quartier des Brotteaux.
“Une lutte contre un traité antidémocratique”
Ces affiches visent à "faire fléchir" la députée européenne Françoise Grossetête dans sa décision de voter pour le traité de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne. L'élue Les Républicains est en effet favorable depuis plusieurs années à la signature de ce traité, aussi connu sous le nom d'Accord économique et global commercial. Il doit favoriser les échanges entre l'UE et le Canada, notamment en supprimant les droits de douane entre le Canada et l'UE.
Les opposants reprochent à ce traité "antidémocratique" son impact sur "le réchauffement climatique et sa proportion à donner plus de pouvoir aux multinationales". Des centaines de militants avaient déjà manifesté contre le Ceta en octobre dernier à Lyon. L'accord doit être voté au Parlement européen le 15 février, avant d'être ratifié par différents Parlements nationaux.
“Une campagne honteuse” pour l’eurodéputée
Dans un communiqué, l'eurodéputée juge cette méthode "scandaleuse et diffamatoire". Et de préciser : "Cette campagne n'est qu'un tissu de mensonges qui vise à effrayer les concitoyens, avec comme seule arme la désinformation." Françoise Grossetête, qui avait déjà reçu les membres du collectif lyonnais Stop-Tafta "dans un échange cordial et franc", dément point par point les attaques des affiches.
Elle rappelle qu'elle se prononcera en faveur du Ceta "car il s’agit d’un texte équilibré qui ne mettra pas en danger nos normes environnementales et de santé". Citant l'accord, l'élue rappelle que le traité préservera par ailleurs le droit des parties "de légiférer en toute souveraineté".