Plusieurs députés du Rhône ont déposé un amendement à la loi d'orientation des mobilités pour permettre l'instauration d'un péage urbain dit "de transit" à Lyon.
C'est un projet qui a été défendu par Gérard Collomb, ainsi que l'actuel président de la métropole David Kimelfeld, comme une suite logique du déclassement de l'A6/A7 à Lyon. Les députés du Rhône, Thomas Rudigoz, Jean-Louis Touraine, Anne Brugnera, Hubert Julien-Laferrière, Yves Blein, Jean-Luc Fugit et Anissa Khedher ont déposé un amendement à la loi d'orientation des mobilités pour permettre la mise en place d'un "tarif de transit" dans "les villes de plus de 100 000 habitants dotées d'un plan de mobilité". Ce tarif pourra ainsi être instauré pour une durée de cinq ans, "institué, par délibération de l’organe délibérant de l’autorité organisatrice de la mobilité" qui pourra fixer son périmètre. Par ailleurs, "Le montant du tarif de transit est fixé [...] dans la limite d’un montant de 0,6 euro par kilomètre de l’itinéraire de contournement proposé le plus court".
L'amendement est clairement calibré pour Lyon, mais pourra être appliqué à d'autres villes s'il est accepté. Fin 2016, Jean-Luc Da Passano nous présentait ce type de péage de transit pour Lyon : "Il semblerait que le péage de transit soit incontournable. On est dans un paradoxe : les voiries sur lesquelles on voudrait que le transit cesse sont gratuites et plus courtes, et celles où l’on voudrait que les gens passent plus longues et payantes. Il faut dissuader, donc mettre un péage de transit en place. On ne veut pas faire comme Londres, on ne va pas faire payer ceux qui rentrent, mais dissuader la traversée de Lyon. C’est la technologie au service de la politique. Des caméras lisent votre plaque et regardent le temps de trajet : vous traversez, vous payez ; vous venez travailler en ville, vous ne payez pas. On envisage d’encourager le covoiturage. Dans le cadre du déclassement, on pourrait avoir des voies en site propre réservées à ceux qui sont trois dans un véhicule, ainsi qu’aux transports en commun, taxis… Tout est faisable avec des caméras thermiques".
Fin 2018, l'avant-projet de la Loi d'orientation des mobilités évoquait la mise en place de ce type de péage. Le tarif avancé ne pouvait alors pas dépasser les 5 euros par voiture, 20 euros par camion, pour les villes de plus de 500 000 habitants. Pour les villes entre 100 000 et 500 000 habitants, ces tarifs étaient ramenés à 2,5 et 10 euros. Néanmoins, face à la grogne des Gilets jaunes, l'idée avait été mise de côté par le gouvernement. Elle revient donc par le biais d'un amendement des députés du Rhône. "0,6 euro par kilomètre de l’itinéraire de contournement proposé le plus court" pourrait donner une taxe de transit autour de 10 euros pour Lyon.
Encore un problème pris à l'envers !
.
Qu'est-ce qu'entrainera cette mesure ? Encore plus de monde (pour ne pas payer cette taxe) sur le contournement Est qui est déjà saturé souvent.
Ces députés feraient mieux de prendre des décisions pour instaurer en France le ferroutage qui concernerait TOUS les grands axes routiers de France et non simplement leur petit donjon électoral du Rhône.
.
On met ça aux voix dans un RIC ?
Ha non c'est vrai, ces mêmes députés ne veulent pas en entendre parler parce que ce serait donner la clé à ces "vilains bouseux du peuple qui ne connaissent rien à rien".
🙂
Et ces mêmes éluEs ne seront pas soumisEs à ce péage vu leur fonction ... bien qu'ils/elles en ont les moyens, vu leurs revenus.
Passer par l'argent pour régler cela démontre la pauvreté de leur réflexion sur le sujet.
Le problème est global et sur l'orientation politique & sociétale actuelle...
Le titre de l'article est erroné : projet qui n'a rien à voir avec le peage urbain. Pour ne pas payer le peage urbain, il faut choisir un autre mode ou renoncer à se déplacer. Pour ne pas payer le tarif de transit, il faut contourner l'agglomération via des itinéraires adaptés pour le transit.