En 2025, les contrôles devraient se multiplier sur le réseau TCL, alors que le Sytral veut faire la chasse aux fraudeurs.
Les fraudeurs vont devoir redoubler de vigilance. En 2025, Sytral mobilités a défini la lutte contre la fraude comme l'une de ses priorités pour le réseau TCL dans la métropole de Lyon, après des années post-Covid où cette pratique interdite a augmenté, notamment en raison d'une diminution des contrôles.
"Des dizaines de millions d'euros de manque à gagner"
"Le manque de conducteurs nous avait conduit à prioriser la conduite au détriment des contrôles puisque certains de nos salariés faisaient du contrôle et de la conduite", explique Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon et de Sytral mobilités.
Aujourd'hui, les taux de fraude dans le métro, le tramway et le bus s'élèvent respectivement à 6,6, 12,4 et 17,2 %. "Cela représente des dizaines de millions d'euros de manque à gagner", déplore Bruno Bernard, rappelant que des tarifs solidaires et sociaux ont été mis en place depuis son arrivée à la tête du Sytral. "Avec des tarifs plus juste, la fraude c'est non", lance-t-il. Pour renforcer le dispositif de lutte, l'autorité organisatrice des transports en commun va s'appuyer sur ses délégataires : RATP Dev, qui exploite les métros, tramways et funiculaire ; Keolis qui exploite les bus.
Le dispositif Stop fraude pour faciliter le recouvrement des amendes
"Nous avons fixé dans les nouveaux contrats des engagements de résultat, avec des bonus entre moins et plus 5 %", précise Bruno Bernard. "Un levier important", détaille-t-il, qui devrait permettre d'atteindre 20 % de contrôles supplémentaires par rapport au contrat précédent où seul Keolis exploitait le réseau TCL. Les délégataires se sont ainsi engagés à augmenter leurs effectifs de contrôleurs.
À terme, et d'ici à la fin de son contrat, RATP Dev doit réduire la fraude de 1,3 point dans le métro, et de 1,15 point dans le tramway si l'entreprise souhaite toucher son bonus. Keolis de son côté doit viser environ 15 % de taux de fraude dans les bus, contre 17,2 % aujourd'hui. Les exploitants devraient également pouvoir s'appuyer sur le dispositif "Stop fraude" afin d'améliorer le recouvrement des amendes.
Financé par les opérateurs de transport, cet outil permet aux agents assermentés de vérifier que les coordonnées indiqués par les contrevenants soient valides, en les comparant aux informations détenues par l'administration fiscale. Il a été validé début janvier par la CNIL et devrait pouvoir être utilisé cette année.
"Des dizaines de millions d'euros de manque à gagner" Comme dans les autres réseaux développés. 6,6, 12,4, 17,2 %. Moins il y a de contrôle plus il y a fraude ! Ils.elles préfèrent s'abonner au smartphone, trottinettes, vélo.. leurs jouets quoi !